Tangomotán, composé de quatre musiciens issus des conservatoires de Paris (CRR, CNSM) et de Gennevilliers, voit le jour en 2017 avec la sortie de l’album “Défense d’afficher” sous le label NoMadMusic, suivi d’une tournée en France et à l’étranger (Angleterre, Taïwan, Bahreïn…).
Ce projet, interprété en quatuor de chambre (violon, bandonéon, piano, contrebasse), perpétue le patrimoine culturel du tango traditionnel tout en le modernisant. En 2019, le groupe a collaboré avec le chanteur français Sanseverino sur l’album “Sanseverino & Tangomotán”, sorti chez LittleBigMusic / Sony Music, et ont entrepris une tournée de 40 dates. Ce projet suggère une possible connexion entre le tango traditionnel et la musique actuelle, réintégrant ainsi la nécessité de faire danser leur public.
La reconnexion du tango avec la danse, la fusion de l’acoustique et de l’électronique : voici le dernier projet du groupe. Des origines de la guardia vieja des années 20 à Piazzolla dans les années 80 en passant par Pugliese dans les années 50 jusqu’à Gotan Project dans les années 2000, le tango a traversé différents styles. C’est par des déformations successives et l’intégration de nouvelles influences que ce genre s’est développé. Du tango, ils conservent des métriques mélodiques, des rythmes et des modes de jeu instrumentaux.
À cette musique interprétée de manière acoustique, Tangomotán ajoute des outils électroniques (pédales d’effets, ordinateur, pad…) pour créer une musique dansante où sont expérimentées des distorsions de son, des boucles de cellules rythmiques à l’aide de la MAO. Respectant les ruptures et l’emphase qui fait la spécificité de cette musique, les 4 musiciens promeuvent ce patrimoine tout en l’amenant au plus grand nombre par une voie universelle : la danse.
Leur nouvel album, “Motán”, est sorti vendredi sous le label Noa Music.
