Revue des nouveaux albums du dimanche: Tiken Jah Fakoly, Sean Lennon et plus !

Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui parviennent à la rédaction sous la forme de courtes critiques.

Sean Ono Lennon – Astérismes

Sean Ono Lennon est le fils du Beatle John Lennon, assassiné en 1980, et de l’artiste japonaise d’avant-garde Yoko Ono. Il est génétiquement moins marqué par le gène du génie musical que son frère Julian, mais Sean est solidement actif sur le plan musical. Son projet The Claypool Lennon Delirium, une collaboration passionnante avec Les Claypool, le bassiste de Primus, a certainement été le plus grand succès artistique de toutes ses expressions. Aujourd’hui, Lennon est soudainement présent avec un EP intitulé “Asterisms”. Il s’agit d’une collaboration avec le bassiste Devon Hoff, la musicienne électronique japonaise Yuka Honda et le trompettiste de jazz Michael Leonhart. “Asterisms” est devenu un album surprenant. Jazzy, introspectif et avec une touche de fusion des années 70. Sean ne chante pas non plus, il joue de la guitare et est en partie responsable de la production. Avec des titres comme “Acidalia” et “Thinking of M”, Lennon attirera l’attention de nombreux amateurs de jazz, ne serait-ce que parce que Michael Leonhart joue les étoiles du ciel. Outre l’appréciation du plus jeune Lennon, cet album m’a surtout mis sur la piste de Michael Leonhart, ce qui n’est pas négligeable. (Jan Vranken) (8/10) (Tzadik)

Zara Larsson – Venus

La superstar suédoise, connue pour des tubes comme “Uncover”, “Never Forget You”, et des collaborations avec Clean Bandit (“Symphony”) et Alesso (“Words”), a choisi l’indépendance après trois albums avec une maison de disques. Son propre label, Sommer House, présente son quatrième album “Venus”, décrit comme “une montagne russe d’événements dans ma vie”. L’album est divisé en titres dansants tels que “Can’t Tame Her”, “End Of Time” et “You Love Who You Love”, qui se distinguent par des rythmes et des paroles entraînants. Cependant, les véritables joyaux de l’album se trouvent dans les ballades, telles que “The Healing” et “Soundtrack”, où Larsson montre son côté vulnérable, rarement mis en évidence. Venus’ mêle magnifiquement la danse et l’émotion. (Romy van der Lee) (8/10) (Sommer House)

Einar Solberg – The Congregation Acoustic (Live)

Le chanteur de Leprous refait le grand album ‘The Congregation” sorti en 2015 mais maintenant dans une version acoustique. Seuls la voix et le jeu de piano d’Einar Solberg peuvent être entendus sur cet album. Ainsi, bien que les deux albums contiennent exactement les mêmes chansons, ils sonnent complètement différemment. Solberg fait preuve d’ingéniosité en parvenant à rester captivant pendant 64 minutes sans que le groupe Leprous, et en particulier la batterie de Baard Kolstad, ne lui serve de filet de sécurité musical. Dépouillées de toute fioriture, les chansons restent solides, même dans la version la plus sobre, avec seulement le piano et le chant. “The Congregation Acoustic (Live)” est donc un achat obligatoire pour les fans de Leprous et pour tous ceux qui aiment les belles voix, même si elles ne sont pas parfaites, chantées avec conviction. (Ad Keepers) (8/10) (Horizons Music)

MAX – L’amour dans la stéréo

La carrière de Max a commencé sur YouTube, où il a partagé des reprises et a ainsi gagné en notoriété. Sa carrière couvre désormais plusieurs facettes, notamment celle d’artiste, de mannequin et de personnalité de la télévision, ce qui se reflète dans sa musique. Sur son quatrième album, “Love In The Stereo”, la chanson “Love Never Felt Like This” se démarque d’emblée, dans laquelle le blues émerge et s’accorde bien avec sa voix. “Stupid In Love” est plus proche de l’EDM, dans laquelle il parle textuellement de l’amour et de l’idée que se marier à Las Vegas est une bonne chose – une chanson merveilleusement entraînante. Il en va de même pour “Gucci Bag”, qui aurait parfaitement sa place dans un magasin de vêtements à la mode. Son répertoire, inspiré par Justin Timberlake, porte clairement la marque unique de Max”. (Romy van der Lee) (6/10) (Colour Vision Records)

Tiken Jah Fakoly – Acoustique

Tiken Jah Fakoly est l’une des plus grandes stars africaines du reggae. Avec les Sud-Africains Lucky Dube et Alpha Blondy, il est le seul à pouvoir se rapprocher de Bob Marley. C’est certainement vrai lorsqu’il s’agit de son engagement social et de son activisme pour un monde plus juste. Sur cet album acoustique, Fakoly mêle son reggae bien-aimé à la musique originale d’Afrique de l’Ouest, et collabore avec de jeunes artistes africains en devenir, leur offrant ainsi une scène, ainsi qu’à certains des plus grands. Le titre d’ouverture “Plus rien net m’ étonné”, en collaboration avec le Français Naâman, est un succès immédiat. Une belle mélodie à la kora, portée par un rythme de balafon. Bernard Lavillier, superstar française, nous rejoint sur “Tonton d’America”, ce qui rend cet album commercialement intéressant pour le marché français. “Les Martyrs”, avec la superstar tanzanienne Tiggs da Author, montre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une production surchargée pour faire un morceau délicieux. Le clou de cet album est bien sûr “Africain a Paris”, un arrangement de “Englishman in New York” de Sting. C’est un excellent album. De quoi accompagner les grands festivals d’été. (Jan Vranken) (8/10) (Chapter Two Records)