Benjamin Epps – La grande Desillusion

Benjamin Epps, le rappeur français originaire de Libreville, au Gabon, a récemment sorti son dernier et troisième album “La grande désillusion”. Le style international du rappeur est de plus en plus connu sur la scène musicale francophone. Connu pour son style unique et ses paroles captivantes, Epps est devenu une étoile montante de l’industrie du rap. Né au Gabon, Epps n’est arrivé en France qu’en 2015, alors qu’il n’était encore qu’un jeune garçon.C’est là qu’Epps a découvert sa passion pour la musique à un jeune âge et qu’il a commencé à écrire et à interpréter ses propres chansons. Il s’est fait connaître avec son premier EP ‘La Futur’, qui a mis en valeur son talent brut et ses prouesses lyriques. Depuis, il est une force grandissante dans la communauté rap française, collaborant avec d’autres artistes notables et sortant ainsi aujourd’hui son troisième album… Sa musique reflète ses expériences de vie et les luttes qu’il a endurées, ce qui la rend accessible à un large public. Avec son dernier album “La grande désillusion”, Epps continue de repousser les limites et de montrer son évolution en tant qu’artiste. L’album contient un mélange de bangers énergiques et de morceaux introspectifs, chaque chanson mettant en valeur son style unique et sa capacité à raconter des histoires.

 

L’album comprend 12 nouveaux titres, et Epps a même réussi à obtenir de très belles ” collaborations ” pour l’album. Sur ” Libre “, il s’est assuré la collaboration de la légende vivante MC Solaar. La musique d’Epps est anguleuse et moins musicale que celle de Solaar. Plus proche de la rue et moins du jazz, plus directe et, surtout, plus simple. Cela ne veut pas dire que la combinaison de Solaar et d’Epps est impossible. Ce que l’on remarque, c’est que la partie de Solaar semble presque avoir été éditée, c’est juste une autre piste insérée de façon transparente dans le matériel d’Epps. Mais c’est une bonne chose pour Epps d’attirer les auditeurs.

Sur ” Très Tard le Soir “, Josman se joint au groupe. Josman a manifestement quelques années d’avance sur Epps en ce qui concerne le passage à l’âge adulte. Il s’est depuis produit à l’Olympia. Avec Josman, Epps parvient à faire passer le morceau au niveau supérieur. Il s’agit clairement d’une collaboration plus équitable que le copier-coller avec Mc Solaar.

‘Dans nos Murs’ doit être l’Opus Magnus de cet album, car il a été enregistré avec la collaboration d’Angélique Kidjo elle-même. Cette chanson est la plus dansante de tout l’album, et donc probablement la plus sensible au succès. Une fois de plus, la voix de Kidjo est “transportée”. Jetées dans le mélange et fusionnées avec le travail d’Epps. Une fois de plus, la production n’est pas vraiment optimale, à la limite de l’anguleux. Dans le domaine de la production, Epps a encore beaucoup à gagner.

Dans l’ensemble, Benjamin Epps poursuit dans son nouvel album la tendance à la hausse que l’on observe dans ses précédentes productions. En tant que “self-made man” de l’industrie musicale, on ne peut que respecter ce qu’il accomplit. Je suis curieux de voir si Epps peut se hisser au sommet du rap francophone. À mon avis, cela dépendra principalement de sa capacité à faire passer son prochain album au niveau supérieur sur le plan de la production et à rendre ses productions plus musicales. Cet article est encore un peu trop axé sur le copier-coller.

Malgré ces critiques mineures, il est clair que Benjamin Epps est un gardien et une force avec laquelle il faut compter dans l’industrie musicale française. L’homme a un grand parti derrière lui qui l’aidera sûrement à faire les bons choix sur le plan commercial. (7/10) (Mocabe Nation/ Sony entertainment)

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