L’aperçu des nouveaux albums pour samedi 8 Juin 2024: Oddisee,L’Impératrice et plus

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Bien trop pour tous les écouter, et encore moins pour les critiquer. Une critique par jour laisse trop d’albums de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi aujourd’hui nous proposons un aperçu des albums reçus à la rédaction sous forme de courtes critiques.

Laughing Stock – Shelter

‘Shelter’ est le sixième album du groupe norvégien ‘Laughing Stock’. Cet album raconte un voyage vers ‘Shelter’. Dans ce monde lumineux et paisible, les gens vivent (avec le maître de Shelter) en harmonie avec la nature. La chanson titre a une atmosphère sereine, les paroles mystérieuses et la musique (avec des violons) forment un ensemble harmonieux. ‘Roots Go Deep’ offre un mélange de mélancolie, de guitare acoustique et de rock. L’équilibre entre les tons aigus et graves (dont ceux de l’alto) est très bon. Le jeu de flûte allège un peu la sobriété.

Tim Bowness est l’un des musiciens invités, il chante dans la dernière chanson. Sa voix s’intègre parfaitement dans l’ensemble. Dans quelques morceaux, le chant est déformé, et avec la musique douce, cela crée une atmosphère surréaliste. Parfois, mon attention se relâche un peu. Le chant et la musique (minimaliste) sont parfois doux, alternant avec des éléments de rock (stoner). Les transitions entre ces éléments sont souvent intrigantes. Le son est particulièrement bien réparti dans les écouteurs. On remarque toujours la belle harmonie entre les instruments. (Esther Kessel-Tamerus)(8/10)(Apollon Records/JMHE Productions)

And Yet Still – Oddisee

Après avoir livré le meilleur album de hip-hop de 2023 avec “To What End”, Oddisee est de retour avec un nouvel EP, “And Yet Still”. Malheureusement, ce n’est pas un album complet cette fois, mais cet EP n’est certainement pas en reste en termes de qualité. Oddisee continue sur la même voie avec son flow délicieux, ses bons beats et des textes à la fois consistants et profonds. L’ambiance de cet EP est fantastique, et la musique est un plaisir à écouter. Le seul regret est qu’il ne s’agisse pas d’un album complet ou même d’un double album. Mais pour tous ceux qui cherchent un nouveau câlin hip-hop, Oddisee est une véritable recommandation. L’attente de plus de travaux de cet artiste devient de plus en plus difficile, mais cet EP adoucit un peu la douleur. Oddisee reste un nom à surveiller dans la scène hip-hop. (Elodie Renard)(8/10)(Outer Note Label)

Pulsar – 00

Élégante et majestueuse, L’Impératrice est une sensation à six membres. Après le succès de leur premier album “Matahari”, deux concerts à guichets fermés à l’Olympia et une tournée mondiale, le groupe n’a pas chômé. Ils conservent leur goût caractéristique pour les grooves dansants, les lignes de basse virtuoses, les synthétiseurs vintage et les mélodies scintillantes. Avec leur deuxième album “Tako Tsubo”, ils ont exploré de nouveaux territoires musicaux et ont été récompensés par le Grand Prix du répertoire Sacem à l’export et une nomination aux Victoires de la Musique. Leur dernier album, “Pulsar”, est un délicieux mélange de synthés vintage et de beats disco, avec cette inimitable touche française légèrement froide qui évoque l’été en France. Pour les fans de Daft Punk, cet album est un must absolu. Des morceaux comme “Cosmogenie” et “Any Way” sont addictifs et invitent à des écoutes répétées. Quel album amusant et bien fait, certainement digne d’un 8 sur 10 !(Jan Vranken)(8/10)(Microqlima)

 

uNomkhubulwane – Nduduzo Makhathini

Nduduzo Makhathini, le pianiste sud-africain, compositeur et guérisseur spirituel, nous apporte une fois de plus un chef-d’œuvre avec son dernier album ‘uNomkhubulwane’. Cet album, publié sous le prestigieux label Blue Note, consiste en une suite en trois parties inspirée par la déesse zoulou ‘La seule fille de Dieu’, une entité symbolique de l’équilibre, de l’harmonie et de l’éternité. La profondeur musicale de Makhathini est inégalée. Il parvient à tisser subtilement ses sensibilités jazz modernes avec son riche héritage zoulou, aboutissant à une expérience d’écoute unique et spirituelle.

Avec l’aide du bassiste Zwelakhe-Duma Bell le Pere et du batteur Francisco Mela, il crée un voyage musical captivant qui touche à la fois l’esprit et le cœur. Les trois parties de la suite offrent un chemin vers les qualités d’uNomkhubulwane : équilibre, harmonie, infinité et immortalité. La capacité de Makhathini à donner vie à ces concepts abstraits par la musique témoigne de sa profonde compréhension de la musique et de la spiritualité. Chaque morceau invite à la réflexion et à une écoute méditative, immergeant l’auditeur dans un monde d’équilibre musical et spirituel. En bref, ‘uNomkhubulwane’ est un album magnifique qui repousse les limites du jazz et pénètre profondément dans l’âme de l’auditeur.

Makhathini prouve une fois de plus pourquoi il est l’un des musiciens les plus influents de son temps. Cet album mérite sans aucun doute un 9 sur 10. C’est un must pour les amateurs de musique profonde et spirituelle.(Jan Vranken)(9/10)(UMG Recordings)

Keep me on your mind/ See me Free – Bonny Light Horseman

Ce qu’ils en disent eux-mêmes en dit déjà long : ‘Les qualités intemporelles des mélodies traditionnelles peuvent nous transporter à travers les océans et les siècles, nous reliant à la fois au passé et les uns aux autres. C’est sous ces connexions éternelles que le trio Bonny Light Horseman s’est réuni. Cette formation de folk astrale, composée d’Anaïs Mitchell, Eric D. Johnson et Josh Kaufman, mélange la vieille tradition mystique de la musique folk transatlantique avec une touche contemporaine collective.’ Si vous écrivez cela sur vous-même, vous devriez d’abord réfléchir un peu.

Malgré les ambitions artistiques apparentes, l’album résulte en une vague idée qui est probablement destinée à être artistique, mais qui devient rapidement irritante. Le chant prétentieux et l’approche artistiquement exagérée rendent difficile de passer le premier morceau “Keep Me On Your Mind”. Bien qu’il y ait certainement des gens qui apprécient cela, on a l’impression que tout cela a déjà été fait auparavant et mieux par d’autres. La manière suffisante dont le groupe essaie de mélanger la vieille musique folk avec des influences modernes semble forcée et prétentieuse. Malheureusement, cette tentative de connecter l’ancien avec le nouveau manque sa cible. Pour moi, cet album est une occasion manquée et je préfère passer à côté.(Anton DuPont)(5/10)(Jagjaguwar)