Revue des nouveaux albums musicaux de la semaine à venir

Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui parviennent à la rédaction sous la forme de courtes chroniques.

Victor Axelrod – If you ask me to: covers for Daptone Records

Il y a des artistes légendaires, mais aussi des labels musicaux légendaires, L’exemple le plus célèbre est, bien sûr, Motown. Outre Motown, il y a aussi le label désormais légendaire Daptone, qui définit la norme contemporaine en matière de musique roots soul et funk. En collaboration avec Viktor Axelrod, producteur chez Daptone depuis le tout début et membre fondateur des groupes Antibalas et des légendaires Sharon Jones &amp ; the Dap Kings, Daptonen a sorti cet album. C’est devenu une sorte d’échantillonneur sur lequel Axelrod donne à des sorties Daptone bien connues une nouvelle forme de régénération. Cela donne des résultats très surprenants. Ils ne sont pas tous réussis, mais ils montrent certainement la polyvalence du catalogue Daptone. Charles Bradley, Sharon Jones et Binky Griptite. Charles Bradley, Sharon Jones et Binky Griptite sont tous présents sur cet album. Un album extraordinaire et savoureux. (Jan Vranken) (7/10)(Daptone)

The Replacements – Tim (édition Let it Bleed)

Les rééditions d’anciennes œuvres ne sont généralement pas très intéressantes, ou du moins seulement pour les vrais fans inconditionnels. Cependant, il existe aujourd’hui une nouvelle édition très complète du légendaire album ” Tim ” des punk rockers américains les Replacements. L’album est accompagné d’un tout nouveau mixage réalisé par Ed Stasium. Ce n’est qu’aujourd’hui que l’on peut entendre ce qui se cache derrière le mixage incroyablement minable de 1985. Il est devenu complètement différent. Et bien meilleur. Il existe également une version remastérisée de l’original de 1985. Pour les audiophiles, c’est génial de pouvoir les écouter côte à côte. Nous n’en sommes pas encore là. Il y a un troisième CD avec des versions alternatives et des démos, qui donnent une image totalement différente du groupe. La version au violoncelle de ” Can’t hardly Wait “… wow. Et enfin, pour le dernier album, un enregistrement en direct. Une grande partie de l’histoire du punk rock entendue ensemble de cette manière. Cet album vaut vraiment la peine d’être écouté. ( Jan Vranken) (7/10) (Rhino/Warner)

Lydia Loveless – Nothing’s gonna stand in my way Again

(Rien ne s’opposera plus à moi)
Lydia est une auteure-compositrice-interprète américaine, elle se définit comme une fermière de l’Ohio, nous ne la contredirons donc pas ici. C’est déjà son cinquième album, et avec celui-ci, elle pourrait bien se retrouver sous les feux de la rampe. Dix chansons pop-rock délicieuses, sur lesquelles sa voix s’exprime pleinement. Vous aimez la musique des Drive by Truckers ou de Jason Isbell ? Dans ce cas, nous vous recommandons Lydia. La chanson la plus douce ? ‘Poor Boy’ avec de jolis ooh aah en guise de chœurs et un solo de guitare rugueux qui le rend parfait dans la voiture pour se réveiller en douceur.(Jan Vranken) (7/10) (Bloodshot Records)

Paul Rodgers – Midnight Rose

Paul Rodgers est une légende vivante. En tant que leader de Free, Bad Company, the Firm et même Queen + Paul Rodgers, le chanteur a écrit l’histoire de la musique. Qui ne connaît pas ‘All Right Now’, ‘Cant Get Enough’ ou ‘Feel Like Making Love’. Sans oublier la merveilleuse version bluesy chantée en direct de ” Show Must go On ” avec Queen, qui est vraiment sous-estimée. Et maintenant, un nouvel album. La qualité ne ment pas. Quelle voix, toujours aussi bonne. Avec Bob Rock, que nous connaissons pour son travail avec Bon Jovi et Aerosmith, entre autres, en tant que producteur, vous savez que vous n’avez pas affaire à un faiseur de crêpes. Il s’agit bien sûr d’un album de blues &amp ; rock oldschool, mais il est très bien fait. Il faut vraiment l’écouter. Qu’aurait pu devenir Queen s’ils avaient continué avec Rodgers ? Peut-être qu’alors nous aurions eu droit à de nouvelles œuvres sympas au lieu du noble groupe de reprises kitsch qu’ils sont devenus. Mais bon, il faut faire des choix. (Jan Vranken) (8/10)(Heartstar Music)

Anastacia – Nos Chansons

‘I’m outta love’ , ‘Paid my Dues’ et ‘Not that Kind’ ont été les plus grands succès d’Anastacia. Cette époque est révolue depuis plus de 20 ans. Pourtant, la chanteuse de Chicago a toujours continué à se produire et à enregistrer des disques. Il y a maintenant “Our Songs”, un album d’arrangements de chansons connues d’artistes allemands. C’est particulier. Anastacia est toujours restée une superstar en Allemagne et cet album a été publié par un label allemand. Ce n’est donc pas si étonnant. Et il est plutôt amusant de voir Anastacia interpréter ‘Still Loving You’ des Scorpions. S’ils avaient fait un duo, cela n’aurait pas été un geiniger. Forever Young’ d’Alphaville est une bonne chanson pop, même dans la version d’Anastacia, qui devient ringarde quand arrive le duo avec Peter Maffay. On la voit comme la bande-son d’un épisode de Derrick. Bon. C’est un beau projet, mais il n’est nécessaire que si l’on veut promouvoir la Deutschpop pour une fois, ou si l’on a un retour à faire de toute façon. (Jan Vranken) (5/10)(Etoiles par Edel)

Snow Wife – La reine dégénérée

Snow Wife a commencé dans ” l’industrie ” en tant que danseuse commerciale. Je ne la connais pas autrement, donc je n’invente rien, elle le laisse ainsi elle-même. Il est bon de se méfier des “artistes” qui se vantent de travailler dans “l’industrie” et d’être “commerciaux”. Peut-être que vous voulez devenir un artiste, ou que vous avez juste un déficit d’attention chronique que vous ne pouvez pas résoudre avec votre instagram. Alors vous faites un Ep comme “Queen Degenerate”. Le titre à lui seul est débile. Snow Wife fait la pire publicité possible, le pire ramsj en plastique que l’on puisse imaginer. J’espère qu’il ne sortira qu’en streaming et qu’aucun silicium ou vinyle innocent ne sera sacrifié pour presser quelque chose de cet album. Tout sur cet ‘album’ est de l’autotune à gogo et des paroles stupides comme du porno. C’est juste un album sale. C’est un album sale. (Jan Vranken) (la note est impossible à donner) (Snowglobe)