Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, sans parler de les critiquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction avec de courtes critiques.
Hasse Fröberg & Musical Companion – Eternal Snapshots
‘Eternal Snapshots’ est le sixième album studio de Hasse Fröberg & Musical Companion (HFMC). Cette fois, pas d’épopée(s) délicieuse(s) de plus de dix minutes. Cet album conceptuel traite de la question de savoir si notre personnalité est prédestinée ou déterminée par le destin. Vous devrez peut-être vous habituer à l’un des premiers rebondissements inattendus de la piste d’ouverture. ‘Deserve To Be Happy’ comprend notamment un jeu de guitare impressionnant. Les sons légèrement sucrés de ‘Wherever You May Go’ conviennent à cette belle chanson feel good. Par moments, il y a beaucoup de couches dans le chant et la musique. Malgré la configuration plutôt calme, c’est complexe. ‘No Messiah’ semble plus complexe en raison des changements soudains, mais reste accessible. ‘Only For Me’ est une piste courte et spéciale. ‘The Yard’ est encore plus court, mais très différent. Malgré les différences, tous les morceaux s’accordent bien. Bien que cet album ne raconte pas une seule histoire, ‘All I Wanted To Be’ est un dénouement clair. Dans ces onze titres, l’alternance entre basse, guitares et claviers est excellente. Le chant et la musique sont équilibrés. La belle voix familière de Hasse ainsi que les harmonies vocales se démarquent toujours positivement. (Esther Kessel-Tamerus) (8/10) (Glassville Records)
ROJAZ – La Noche
La chanteuse et DJ espagnole ROJAZ présente son nouvel EP ‘La Noche’. Cet EP de six titres emmène les auditeurs dans un voyage enchanteur à travers la nuit, inspiré par les amours de jeunesse, l’euphorie et la découverte de soi. Avec des influences UKG et des voix spanglish, l’EP s’ouvre avec ‘Doler’, suivi de ‘Café’ où la musique bass UK se distingue clairement. ‘Come Over’ combine des chants spanglish doux-amers avec des rythmes dansants. Le point culminant de l’EP est ‘Cae La Noche’, une ode à la romance de la jeunesse, suivi du nostalgique ‘Yo No Consigo Olvidarte’. La dernière piste, ‘Don’t Run Away’, mélange émotion et une touche de synthés rave. ‘La Noche’ montre le talent de ROJAZ pour créer des moments de danse émotionnels et son mélange unique d’influences culturelles espagnoles et anglaises. Cet EP promet un été plein de romances intenses et éphémères. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (ROJAZ)
Gorgon City – Reverie
Le duo électronique britannique Gorgon City a sorti son cinquième album studio ‘Reverie’. Après le succès de ‘Salvation’ en 2023, cet album poursuit leur mélange caractéristique de house axée sur la basse et de voix envoûtantes. Bien que ‘Reverie’ contienne quelques morceaux forts, tels que l’énergique ‘Are You Feeling It Too’ et le poignant ‘Biggest Regret’ avec Bbyafricka, l’album manque parfois de l’innovation qui caractérisait leurs œuvres précédentes. Les morceaux ‘Breathe You In’ et ‘Keep Your Head Up’ montrent la capacité de Gorgon City à créer une musique accrocheuse qui convient à la fois aux clubs et à la maison, mais certains titres donnent l’impression de répétitions de succès antérieurs. (Tobias Brown) (5/10) (Universal Music)
Rusty Apollo – Apollo III
Cela a pris quelques années, et le résultat en vaut la peine. Avec ‘Apollo III’, les vétérans du blues et de la pop Rusty Apollo ont de nouveau sorti un album très réussi. Les membres – Mike Meijer, son fils Mozes Meijer, Kim Snelten, Rogier van der Ploeg et Onno Voorhoeve – ont largement fait leurs preuves dans des groupes tels que Gruppo Sportivo, Drippin’ Honey, Raggende Manne et de Gigantjes, pour n’en nommer que quelques-uns. En 2015, leur premier album ‘Oh Yeah’ est sorti, suivi un an plus tard par ‘Midgets & Monkeys’. Et maintenant, huit ans plus tard, le troisième album est en vente. Cet album contient neuf morceaux, dont trois compositions originales, chacune étant l’œuvre de Mike Meijer, Onno Voorhoeve et Rogier van der Ploeg. Outre les membres déjà mentionnés du groupe, on peut également entendre le pianiste Niels Meijer et le saxophoniste Arend Bouwmeester. On peut dire beaucoup de choses sur ce groupe, mais qu’ils sonnent rouillés, certainement pas. Comme sur les albums précédents, les morceaux repris sont interprétés de manière tout à fait unique, rendant même une chanson pour enfants comme ‘Fire Truck’ et le morceau des Beatles ‘Why Don’t We Do It In The Road’ méconnaissables, comme s’ils venaient d’un delta marécageux. Dans ce dernier morceau, Kim Snelten montre pourquoi il est toujours l’un des meilleurs joueurs d’harmonica des Pays-Bas. L’album s’ouvre avec le rock ‘Future’s So Bright (I Gotta Wear Shades)’, que nous connaissons de Timbuk 3. D’autres morceaux qui méritent une mention spéciale à mon avis sont le grunge ‘Houston (We Have A Problem)’ de Mike Meijer, la reprise sombre d’Andre Williams ‘Bacon Fat’ et le morceau de blues entraînant ‘I Was Around’, une composition originale de Onno. Comme je l’ai déjà écrit ci-dessus, rouillé n’est absolument pas applicable. Un excellent album, beaucoup de plaisir, et selon moi, fortement recommandé. (Eric Campfens) (8/10) (Rusty Apollo)
Qwalia – Abbreviations
Le deuxième album de Qwalia, ‘Abbreviations’, est une expérience d’écoute envoûtante et révolutionnaire. L’album capture parfaitement l’énergie vibrante et la créativité sans bornes de leurs performances live en sept titres intrigants. Avec leur mélange unique de jazz psychédélique, de funk et d’ambiant, Qwalia montre qu’ils continuent d’évoluer et d’explorer leur propre chemin musical. ‘Abbreviations’ est non seulement une vitrine de leurs compétences techniques, mais aussi de leur capacité à apporter profondeur et émotion à leurs improvisations. Des morceaux comme ‘Elevator Company’, avec sa ligne de guitare hypnotique et son ambiance chaleureuse et intime, et ‘Majolica’, une pièce instrumentale psychédélique à plusieurs couches avec des rythmes entraînants et des riffs de guitare de type mantra, incarnent la portée artistique et l’innovation de Qwalia. Pour les amateurs de musique aventureuse et innovante, cet album est fortement recommandé. (Elodie Renard) (7/10) (Albert’s Favourites)