Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour les écouter tous, encore moins pour les critiquer. Une critique par jour laisse trop d’albums de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui un aperçu des albums reçus par la rédaction avec de courtes critiques.
Geoffrey Keezer – Live at Birdland
“Live at Birdland” de Geoffrey Keezer marque son retour triomphal au format live, avec son premier album live en trio depuis plus de 15 ans. Aux côtés du bassiste John Patitucci et du batteur Clarence Penn, Keezer capte l’énergie vibrante de Birdland, New York, à travers six sets distincts. L’album est imprégné de précision technique et de profondeur émotionnelle. Il s’ouvre avec “High Wire – The Aerialist” de Chick Corea, où Keezer et son trio impressionnent immédiatement par leur jeu dynamique et leur improvisation. “Flagships” de Wayne Shorter est magnifiquement interprété, avec un équilibre délicat entre maîtrise et émotion. Les compositions de Keezer, telles que “Song of the Canopy” et le morceau de clôture “Madame Grenouille”, ajoutent une couche personnelle et créative à l’album. “Live at Birdland” est à la fois un hommage aux grands du jazz Shorter et Corea et une vitrine de la virtuosité et du talent de compositeur de Keezer. (Tobias Braun) (7/10) (MarKeez Records / ECN music)
Charly Bliss – Forever
Charly Bliss est un groupe américain basé à New York, jouant un mélange d’indie et de power pop. Le terme bubble grunge est également souvent utilisé pour désigner la musique de Charly Bliss. Cela peut s’appliquer à leur premier album “Guppy” (2017) et dans une moindre mesure à leur successeur “Young Enough” (2019), mais certainement pas à cet album. Le grunge est absent de “Forever”. La chanteuse Eva Hendricks a une bonne voix, mais manque d’un son distinctif. On peut en dire autant de la musique de Charly Bliss. Tout semble très familier, et les morceaux pourraient tout aussi bien figurer sur des albums d’artistes similaires comme Pink, Taylor Swift ou Veruca Salt. Je ne comprends pas pourquoi la presse musicale américaine est si enthousiaste à propos de ce groupe. (Ad Keepers) (5/10) (DGR Music)
Haldi & ans Flamingo – Õige aeg
Avec leur premier album “Õige aeg”, Haldi & ans Flamingo introduisent un son rafraîchissant sur la scène musicale estonienne. Sorti en collaboration avec le label Funk Embassy, l’EP mélange des influences de soul estonienne, de disco, et de variété avec des éléments modernes. Le groupe, fondé en 2023 pour le Festival Võnge, est dirigé par Haldi Välimäe et le bassiste Mattias Tirmaste. Leur musique rend hommage à des icônes comme Marju Kuut et Els Himma, tout en incorporant des éléments de Brazilectro des années 90, similaire à des artistes comme Da Lata, Negrocan, et Zero7. Le design de l’EP pourrait facilement venir de la collection de Dee Lite. Les six titres de “Õige aeg” sont soigneusement composés pour combiner des sonorités à la fois nostalgiques et contemporaines. L’ouverture “Südasuvised ööd” donne immédiatement le ton avec son ambiance estivale et son groove accrocheur. “Meile kahele” et “Muusika” apportent une émotion plus profonde, tandis que le morceau-titre “Õige aeg” capture l’essence de l’EP avec un équilibre parfait entre rétro et modernité. Ces morceaux ont été enregistrés sans métronome, ce qui donne à l’album une énergie vivante et organique. La musique semble spontanée, avec la voix unique de Haldi et l’instrumentation riche qui donne vie à chaque chanson. (Norman van den Wildenberg) (9/10) (Funk Embassy Records)
The Georgia Thunderbolts – Rise Above It All
“Rise Above It All” est le deuxième album du groupe américain de Southern Rock, The Georgia Thunderbolts, un groupe relativement jeune dont les membres gagnaient encore leur vie comme musiciens de rue il n’y a pas si longtemps. Leur premier album “Can We Get A Witness” est sorti en 2021 au milieu de la pandémie. Malgré l’incapacité de promouvoir l’album par des tournées, The Georgia Thunderbolts a tout de même réussi à se faire un nom (avec plus de 6 millions de streams sur Spotify). L’atout principal du groupe est le chanteur TJ Lyle, qui élève les chansons à un niveau encore supérieur. L’album comprend 13 excellents morceaux de Southern Rock, avec “Rock And Roll Record” en tête de liste des morceaux à écouter. Il y a aussi deux reprises sur cet album : “Ain’t Got No Money” de Frankie Miller et “It Ain’t Easy” de Ron Davies, ce dernier étant surtout connu parce que David Bowie l’a utilisé sur “The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars”. Si vous vous êtes déjà demandé ce que cela donnerait si Paul Rodgers de Bad Company s’associait à Lynyrd Skynyrd, cet album est la réponse. (Ad Keepers) (8/10) (Mascot Records)
Jon Anderson & the Band of Geeks – True
“True” de Jon Anderson & the Band of Geeks est un voyage nostalgique qui met la voix inimitable d’Anderson au centre. Bien que la musique soit puissante, l’album semble daté, comme s’il sortait directement de la fin des années 70 ou du début des années 80. Cela ne le rend cependant pas moins attrayant pour les fans de prog rock, en particulier pour ceux qui sont attachés à Yes. Des morceaux comme “True Messenger” et “Still a Friend” évoquent clairement l’esprit de Yes et comptent parmi les moments forts de l’album. “True” est un travail solide qui plaira principalement aux collectionneurs et aux fans fidèles, mais il offre peu de nouveautés pour un public plus large. (Jan Vranken) (7/10) (Frontier Records)