Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui parviennent à la rédaction sous la forme de courtes chroniques.
Colbie Caillat – Along The Way
On se souvient bien sûr de Colbie Caillat grâce à son grand succès de 2007, ‘Bubbly’ et ‘Lucky’, qu’elle a réalisé avec Jason Mraz. Depuis, elle a fait quelques autres albums, mais après ‘The Malibu Sessions’ en 2016, les choses se sont calmées autour de l’Américaine. Elle revient aujourd’hui avec ‘Along The Way’, sur lequel elle s’est clairement orientée vers la country. L’album comprend les délicieux ‘Worth It’ et ‘I’ll Be Here’, etc., ainsi qu’une foule de chansons qui seront adoptées par les fans de Country ou de Caillat. Colbie a clairement mûri et cela se sent. Le seul bémol est que si l’album sera un énorme succès aux Etats-Unis, en Europe, le public cible me semble beaucoup plus restreint que pour la pop et la pop-folk avec lesquelles elle a percé il y a 15 ans. Il s’agit néanmoins d’un album savoureux. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (Blue Jean Baby Records)
MC Hammersmith – Mother’s Fettuccine
MC Hammersmith est l’alter ego de l’humoriste anglais William Naameh, devenu ces deux dernières années très populaire sur Tiktok notamment sous le nom de MC Hammersmith, le rappeur bourgeois. Il serait fou de ne pas étendre le succès de son genre. C’est ainsi qu’est né le premier album de MC Hammersmith. Il l’a réalisé avec Robin Brill, originaire d’Édimbourg, qui a jusqu’à présent réalisé toutes ses œuvres, avec sa sœur de la cuisine. Délicieux, ce breuvage maison. Ne prenez pas cet album trop au sérieux, mais appréciez l’humour délicieux de MC Hammersmith. Des titres comme “I’ve definitely got a gun” et “Fully qualified Gangsta” sont magistraux. Les paroles vous resteront en tête comme un ver d’oreille. L’album ne compte pas moins de trois titres dans lesquels MC Hammersmith tente de convaincre l’auditeur qu’il est bel et bien armé. Mon morceau préféré est “I love killing rappers”. Allez écouter tout cela ! Le plaisir est trop grand pour qu’on le laisse passer. (Jan Vranken) (8/10) (MC Hammersmith)
Darius Rucker- Carolyn’s Boy
Darius Rucker était auparavant connu aux Pays-Bas comme le leader du groupe Hootie & ; the Blowfish. Depuis 1998, il travaille régulièrement à sa carrière solo. Sur ‘Carolyn’s Boy’, nous avons droit à de la Country avec un soupçon de R&B du cœur mélangé. Pas de publicité pour autant. C’est la musique que l’on entend à la radio aux États-Unis lorsqu’il reste encore 160 km à parcourir jusqu’à la station-service la plus proche. ‘Beers and Sunshine’ était déjà un grand succès, et il y a encore quelques autres morceaux. Darius peut chanter très bien sur ‘Ol church Hymn’, un duo avec Chapel Hart, un trio de sœurs chanteuses et une nièce de Polarville, Mississippi. Bon, un album commercial avec de la musique qui restera toujours un marché de niche en France. Vous aimez la country ? Vous devez absolument l’avoir ! (Jan Vranken) (7/10) (UMG Recordings)
Hiromi & Sonicwonder – Sonicwonderland
Les amateurs de fusion et de jazz rock connaissent sans doute la pianiste japonaise Hiromi pour sa collaboration plus que spectaculaire et virtuose avec le bassiste Anthony Jackson et le batteur Simon Phillips dans le cadre du ‘Trio Project’. Hiromi est virtuose, techniquement hors du commun, et elle mélange dans ses propres compositions du post bop original avec du rock prog et du classique. Sur cet album avec Sonicwonder, elle groove plus qu’on ne l’attendrait d’elle. Son nouveau projet, Sonicwonder, est un groupe électrifié de quatre musiciens au groove puissant, composé d’Adam O’Farrill à la trompette, d’Hadrien Feraud à la basse et de Gene Coye à la batterie. Attendez-vous donc à une maîtrise technique inégalée de la part de tous les musiciens et à un swing et un groove irrésistibles. Hiromi s’épanouit encore plus dans ce projet que dans le Trio. Il suffit d’écouter le morceau-titre. C’est ce qu’on appelle une musique à couper le souffle. (Jan Vranken) (9/10) (Telearc International)
Nine Skies – The Lightmaker
‘The Lightmaker’ est le nouvel album conceptuel du groupe de prog ‘Nine Skies’. Un homme (Rudy) vit sa 1001e et donc sa dernière vie. Il décrit les différents personnages des incarnations. Les différents chanteurs invités (dont Kristoffer Gildenlöw), précisent ces personnages. Certaines parties du texte sont racontées, ou chuchotées. Il y a de beaux changements de tempo et/ou de volume, parfois graduels. Les parties acoustiques sont entrecoupées d’éléments rock et/ou de morceaux chaotiques. Le jeu de guitare est régulièrement convaincant. Des morceaux sphériques ou légèrement classiques sont également ajoutés. The Lightmaker est un album complexe avec de nombreux rebondissements. En raison de son concept et de sa construction, il pourrait être un peu moins accessible au grand public. Mais les amateurs de rock progressif apprécieront également cet album de Nine Skies. Il a été dédié à ‘Eric Bouillette’, dont il aurait été très fier, et à juste titre ! (Esther Kessel-Tamerus) (9/10) (Gestion propre).
Joel Styzens – Resonance
Styzens est un instrumentiste, et compositeur ultimatum qui ne jouit malheureusement d’une certaine notoriété que dans un cercle restreint. Peut-être que cela va enfin changer avec ce nouvel album d’une beauté époustouflante.
La musique évolue entre le néo-classique dans la structure et la composition et le jazz en raison de la liberté prise. Le résultat est une musique d’écoute magnifique qui masse doucement le corps et le cerveau pour les débarrasser de toute forme de stress. Félicitations à Sophie Webber qui s’est occupée des arrangements de cordes, magnifiques. Sur l’album, nous entendons également Rob Clearfield du quatuor Itamar Borochov au piano, ainsi que le quatuor à cordes phénoménal ATLYS. Un album qui vaut la peine d’être écouté. (Jan Vranken)(8/10)((Joel Styzens))
Black Stone Cherry – Screamin’ At The Sky
Si vous connaissez déjà ce groupe de hard rock, ce qui est présenté sur le nouvel album n’est pas une surprise. Du hard rock accrocheur avec un soupçon de sudiste mélangé. C’est rock et mélodique à la fois. En ce qui me concerne, il s’agit d’une amélioration après le décevant dernier album ‘The Human Condition’. La pochette de l’album est également plus réussie. Là, il y avait une ou deux très bonnes chansons et le reste n’avait pas grand-chose à voir. Cet album est plus solide dans l’ensemble, mais il lui manque ce coup d’éclat. Les fans du groupe et du genre n’auront aucun problème avec cet album, mais le groupe ne gagnera pas de nouvelles âmes. Un bon disque. (Rik Moors) (6/10) (Mascot Records)
Cupid & Psyche – Romantic Music
Mon attention a été attirée par le nom du groupe qui fait référence à un très bel album de Scritti Politti datant d’il y a près de quarante ans. Cependant, cet album ne contient pas de tube comme ‘Absolute’ de Scritti Politti à l’époque. Romantic Music est une collection de jam sessions ennuyeuses, mal jouées et encore plus mal enregistrées, transformées en chansons avec très peu d’imagination. L’avantage, c’est que cela a permis à Scritti Politti de sortir de l’oubli. (Jan Vranken)(4/10)(Felte)