Revue des Albums Semaine 50

Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui parviennent à la rédaction sous la forme de courtes critiques.

Kenny Wayne Shepherd – Dirt On My Diamonds Vol 1

Dirt On My Diamonds Vol 1 est le nouvel album du chanteur/guitariste Kenny Wayne Shepherd. Les overdubs de cuivres, entre autres, confèrent aux morceaux un petit quelque chose de plus. Sweet &amp ; Low’ est un mélange d’influences urbaines modernes et de blues. Certaines chansons (comme “You Can’t Love Me”) sont faciles à chanter. Saturday Night’s Alright For Fighting” est une reprise d’Elton John. La version de Kenny est également entraînante et s’intègre bien aux autres chansons. Le jeu de guitare de ‘Bad Intentions’ est un peu plus brutal. Ease On My Mind’ commence calmement, puis le volume et l’intensité du jeu de guitare augmentent. Cette dernière chanson comporte plusieurs rebondissements intéressants, et c’est peut-être la meilleure de toutes. Non seulement le jeu de guitare varié de ces huit chansons est bon, mais le jeu d’orgue mérite également un gros compliment. La section rythmique complète le tout. ‘Dirt On My Diamonds Vol 1’ est un album amusant et accessible. (Esther Kessel-Tamerus) (7/10) (Provogue Records/Mascot Label Group)

Various Artists – World Music from Cuba Vol. 9

Le neuvième volume de chansons cubaines de la série “World Music from Cuba” est un trésor musical qui nous fait découvrir son histoire et ses racines profondes dans le cœur du peuple cubain. Il offre un aperçu authentique et profond de la musique cubaine dans toute sa splendeur. Chaque chanson vous invite à faire l’expérience de la passion, de la joie et de la mélancolie qui définissent le son cubain, des guarachas enjouées aux boléros nostalgiques. De nombreuses chansons traditionnelles sont interprétées avec gaieté et malchance. Cependant, Raices Cubanas aurait dû s’abstenir de chanter “Chan Chan”. Ou au moins éviter ce sifflement irritant. Toutes les chansons sont placées en tant qu’éditions radiophoniques, ce qui ne laisse rien à l’imagination quant à l’objectif de cet album. Mélancolique et nostalgique des vacances, cependant. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (JN Music)

DāM-FunK présente la musique originale de GTA online

La semaine dernière, le théâtre a été mis en ligne du nouveau GTA, dont la sortie est prévue pour 2025. Pour l’heure, on peut se mettre à groover avec cet album reprenant la musique de GTA online. DāM-FunK est connu comme l’ambassadeur du Boogie-Funk, et cet album en est la preuve. Des basses grasses, des synthétiseurs de velours des années soixante-dix et des percussions délicieuses. Quelques guitares Wah complètent le tout. C’est de la musique pour faire la fête ou pour rouler en décapotable par une journée ensoleillée. Pas du tout, surtout si vous aimez le rétro et que vous portez encore parfois des pantalons à larges jambes ou un foulard à fleurs. (Jan Vranken)(7/10) (Rockstar Games)

Eraldo Bernocchi, Hoshiko Yamane – Sabi

Bernococchi est un guitariste et producteur italien qui parvient à être éclectique comme personne. Il a déjà fait de la musique minimale, mais le free-jazz et le disco ne lui posent aucun problème. Il cherche à relever le défi en s’attaquant à une multitude de styles. Sur “Sabi”, il collabore avec le violoniste et compositeur japonais Hishiko Yamane. Le résultat de cette pollinisation croisée est un album d’une beauté à couper le souffle, à la croisée de la musique électronique et de la musique néo-classique pour violon. Passionnant à écouter, intense aussi. Un morceau comme ‘Imperfection’ est parfait. Cinématique. Fermez les yeux et je flotte au-dessus d’un loch écossais dans la brume. Seule l’expérience permettra de savoir comment cela se passera pour vous. C’est un album fantastiquement aventureux. (Jan Vranken) (8/10)(Denovali Records)

Madeline Kenney – The Same, Again ANRM (Tiny Telephone Session)

La Bay Area autour de San Francisco est probablement l’un des plus beaux endroits des États-Unis et c’est précisément de là qu’est originaire l’auteure-compositrice-interprète Madeline Kenney. Depuis 2016, Madeline travaille sur un catalogue dans lequel elle verse de l’indie pop avec une sauce épaisse de dreampop. Avec sa belle voix, on obtient alors cette musique flottante familière dont on a beaucoup entendu parler ces derniers temps. Pas très original ni novateur, donc. Ce que Madeline a de plus que ses nombreux concurrents, c’est qu’elle joue du piano bien mieux que ce que l’on entend en moyenne. Sur le plan de la composition, on entend le soleil californien s’infiltrer dans son jeu. Elle a bien écouté les disques de Joshua Kadison de ses parents, c’est certain. Un très beau disque. (Jan Vranken) (7/10) (Carpark)

Therion – Leviathan III

Therion est un groupe de metal symphonique suédois, qui a émergé des restes de Blitzkrieg et Megatherion. A l’origine un groupe de métal, le groupe a décidé de subir quelques modifications stylistiques, de sorte que nous parlons maintenant de métal symphonique. Et cela a certainement fait du bien au son du groupe. Les riffs sont toujours aussi serrés et la basse et la grosse caisse frappent sans pitié dans votre salon, mais les éléments orchestraux et surtout le chant sont très réussis. Avec ‘Leviathan III’, la troisième partie de la trilogie commencée en 2020 est enfin terminée, et cette troisième partie est sans aucun doute la meilleure de la trilogie. Ecoutez un morceau comme ‘Ruler of Tamag’, vous n’avez vraiment pas besoin d’être un métalleux pour aimer ça. La Suède prouve une fois de plus qu’elle est la source du meilleur métal. Therion pourrait être juste à côté de Pain of Salvation dans un festival. J’achèterais alors des tickets. (Jan Vranken)(8/10)(Napalm Records)

Paul Wall – The Big Wall

En tant que rappeur, Paul Wall est une sorte d’exception à la règle. Quel rappeur est originaire du Texas ? Wall, bien sûr. Il existe depuis un certain nombre d’années, sans vraiment toucher le jackpot, bien qu’il ne se soit pas mal débrouillé. Il a même été nommé aux Grammy Awards pour son travail avec Nelly. Voici donc son album ‘The Great Wall’. Les beats sont corrects, sans être complètement fous. Le flow de l’homme est adéquat, mais certainement pas unique non plus. 3 Commas’ est pour moi le meilleur morceau de l’album. Il a un potentiel de succès et est parfait comme musique pour les activités banales. The Great Wall est un album de rap comme André Hazes Jr. en fait des albums en néerlandais. On ne peut pas dire qu’il soit mauvais, la production est correcte, mais il ne déraille pas complètement. Un album stable, donc. Il ne le rendra pas soudainement célèbre dans le monde entier. (Jan Vranken) (6/10) (Paul Wall)

Olga Jegunova – Slow

Olga est une pianiste lituanienne et russe. Depuis Paris, elle lance son dernier album, ‘Slow’. On y retrouve des œuvres d’Erik Satie, de Ferenz Liszt mais aussi des œuvres plus modernes de Luca Tieppo, par exemple. Avec “Slow”, Olga Jegunova explique que l’état actuel du monde, avec la guerre en Ukraine, lui interdit de divertir les gens. Elle veut présenter une musique plus lente, introspective, qui donne à réfléchir. Sur cet album, elle y parvient superbement. Slow” est une oasis dans la folie de l’époque actuelle. Jegunova joue de la belle musique sous une forme magnifique et dépouillée, tout en gardant l’essentiel en ligne de mire. Dépouillée aussi parce qu’elle l’a enregistrée à Hyères, l’île naturiste de la Méditerranée au large de Nice. On a parfois l’impression de sentir le soleil entrer par les fenêtres. L’ensemble de l’album a également été enregistré en une seule prise. Chapeau. (Elodi Renard) (8/10) (Prima Classic)

Fomies – Ominous Prominence

Formé en 2017, Fomies a rapidement conquis la scène musicale suisse avec un mélange unique de surf-punk et de garage. Après le succès des albums ‘Fomies’ et ‘Melting Seas’, le groupe a exploré des sonorités psychédéliques en s’adjoignant les services d’un claviériste. En 2021, ‘Reversal’ est salué pour son énergie maîtrisée, suivi de ‘Sudden Lag’ en 2022, qui marque l’arrivée d’un nouveau bassiste et une orientation plus professionnelle. Ils reviennent aujourd’hui avec leur album ‘Ominous Prominence’, et bien que les compositions semblent plus classiques, Fomies livre une création équilibrée et excitante qui ressemble ici et là à de vieilles chansons de Focus et de Blondie. Malgré tout, l’album ne peut que rarement charmer et il restera sans doute un incontournable. (Anton Dupont) (5/10) (Taxi Gauche Records)

Spencer Burton – North Wind

Le Canadien Spencer Burton est à l’aise sur de nombreux marchés. Il ne fait pas seulement des albums en tant qu’artiste country, mais est également actif sur la scène indie rock sous le nom de ‘Attack in Black’. Avec “North Wind”, il sort son sixième album de country. Du country rock avec un accent sur la country. Des chansons qui parlent de la nostalgie de la vie à la ferme, du coucher de soleil sur la campagne, de la nostalgie de la maison. En gros, une sorte de Henk Wijngaard, mais original. Les chansons sont délicieusement clichées, avec un milieu et des voix avec un sanglot. Yihaaaaaaa, mais pour de vrai. Il est dommage que cet EP ne contienne que 4 chansons, car c’est de la musique que l’on garde pour une soirée d’été. Allongé dans l’herbe avec une paille dans la bouche pour profiter du soleil. Cela doit être possible de temps en temps. (Jan Vranken) (6/10) (Dine Alone Records)