Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui parviennent à la rédaction sous la forme de courtes chroniques.
LastWorld – Beautiful Illusion
LastWorld se compose de deux personnes. Jim Shepard, qui joue de tous les instruments, et le chanteur David Cagle. Chaque année, ces deux messieurs sortent un album et ‘Beautiful Illusion’ est le cinquième album en cinq ans. Le hard rock mélodique de LastWorld est doux comme la fourmi. C’est surtout sur les ballades que l’émail se détache spontanément des dents. Lorsque LastWorld appuie un peu sur l’accélérateur, c’est parfois passable, mais la plupart du temps, c’est gâché par un radotage cliché. Jim Shepard réussit à produire un joli solo de guitare de temps en temps et la batterie est également agréable et serrée, mais tout cela n’est malheureusement pas suffisant pour justifier une note élevée (Ad Keepers) (6/10) (Perris Records).
Sprints – Letter to Self
Sprints est un groupe post-punk basé à Dublin qui a été sur la route pour un certain nombre d’Ep’s, et a fait un grand balayage des pubs locaux et des salles, en particulier en live au niveau régional. Aujourd’hui, il y a un album avec un total de 11 titres. Beaucoup de choses résonnent dans cette musique pleine d’énergie, la douleur se transformant en vérité, la passion se transformant en puissance. Des riffs, une batterie et la voix. C’est tout ce qu’il faut, en dehors d’une basse qui fait tourner le tout. Cathedral’, un bon vieux coup de pied dans la fourmilière. Dans ‘Cant’t Get Enough of It’, le groupe semble même avoir une guitare acoustique qui traîne quelque part. Peur, cauchemars, tout y est. Le passage à l’âge adulte dans un monde apocalyptique rempli de gens effrayés. Un signe des temps. (Jan Vranken)(7/10)(City Slang)
Rosie Frater-Taylor – Featherweight
L’album très attendu de Rosie Frater-Taylor, ‘Featherweight’, qui sortira le 9 février 2024, tisse une tapisserie sonore qui explore les frontières du jazz, du rock, de la pop alternative et de la néo-soul. Avec dix titres, la chanteuse et guitariste de jazz britannique inaugure une nouvelle ère après le succès de son premier album, “Bloom”. L’album, inspiré par des influences éclectiques telles que PJ Harvey, Joni Mitchell et John Mayer, met en avant les thèmes de l’introspection et de la force intérieure. Le premier single, “Hold The Weight”, offre un son expérimental et anguleux qui se développe en une outro épique. Ce n’est qu’un avant-goût de l’expérience d’écoute puissante que promet l’album complet. Il est intéressant de voir comment Brother-Taylor passe d’un genre à l’autre, combinant son talent de musicienne de jazz à un spectre plus large de styles. Encensé par des personnalités telles que Tom Robinson et Jimmy Page, “Featherweight” incarne une étape évolutive dans le parcours musical de Frater-Taylor. L’album présente un mélange artistique d’émotions et de sons, ce qui en fait un ajout indispensable à la scène musicale moderne” (William Brown) (7/10) (Cooking Vinyl Limited)
Back pOrchEstra – Voices in My Head
Le dernier album de Back pOrchEstra, intitulé ” Voices in My Head “, a été créé durant l’été 2020. Cette formation inspirée de Shelter-in-Place, formée en pleine pandémie, apporte un son rafraîchissant avec un mélange de compositions originales et d’adaptations de classiques américains. Les musiciens ne sont pas en reste. Des hommes d’expérience et une diversité de genres, du Roots Rock à l’Americana, du Country Blues au Western Swing. Sur “Voices in My Head”, ils réinterprètent à leur manière des chansons de Hank Williams, Dan Hicks, Big Bill Broonzy, Bob Wills, Bobby Charles et Taj Mahal. L’album comprend des remixes des précédents albums, notamment “Just Fall In Love” et “If I Ever See You Again”, complétés par de nouvelles chansons telles que “Might Hafta Go After It” et “(Take Me Back To) The Wide Open Places”. Les contributions de musiciens invités, dont Austin deLone et Vicki Randle, ajoutent de la profondeur à l’ensemble. Voices in My Head” vous emmène dans un voyage à travers l’histoire de la musique américaine qui sera une agréable surprise pour les fans. (Norman van den Wildenberg) (6/10) (Globe Records)
Ferris & Sylvester – Rain
Ferris & Sylvester est un duo folk-pop londonien présent sur la scène depuis environ cinq ans. D’abord avec un Ep enregistré dans leur salon, puis avec un certain nombre de singles. Ils ont été remarqués par BBC5, ce qui est toujours bon signe au Royaume-Uni. Leur musique est fraîche, pop, très bien chantée, beatle’esque dans le meilleur sens du terme. Avec “Rain”, ils ont sorti leur meilleur album, ou est-ce encore un EP, à ce jour. Cet album pourrait leur permettre de percer sur la scène internationale. Si seulement ils venaient se produire, cela ferait toute la différence. Mother”, le single, est une chanson brillante qui traite d’un sujet très sérieux, la violence domestique. La chair de poule. Il faut absolument écouter ‘Imposter’, un autre morceau merveilleusement groovant, swinguant et torse nu. Si c’est une indication de ce que sera 2024 en tant qu’année musicale, wow. (Jan Vranken) (9/10) (Archtop records)