Revue d’albums 2023 semaine 49

Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de courtes chroniques.

Ron Coolen – Here to Stay

Here to Stay’ est le nouvel album du multi-instrumentiste Ron Coolen. Les 13 titres sont remplis d’un jeu de guitare délicieux et très varié, où l’on entend régulièrement plusieurs guitares à la fois. Cela vient de Ron et de sept guitaristes invités qui jouent les solos les plus cool. Les autres instruments sont joués par Ron, dont le jeu de batterie dynamique se démarque nettement. La ballade ” Jaded Eyes ” commence de manière surprenante. Le côté rugueux de la voix de Keith St John ressort agréablement. Les voix puissantes (en plusieurs couches) et les notes aiguës sont parfaites. Les morceaux sont bien construits, bien qu’il faille s’habituer aux transitions dans le très court et inhabituel morceau-titre. Les intros et outros sont bonnes, et il y a plusieurs effets sonores et/ou détails surprenants. Les morceaux accessibles vont du hard rock “old school” au métal et vous invitent à monter le volume à fond.(Esther Kessel-Tamerus) (8/10) (Propre production)

Doctor Bionic – In the Infinite

Le Soul-Jazz profond et puissant rencontre le Dub dans les grooves analogiques instrumentaux de Doctor Bionic, un projet musical qui transcende les frontières des genres. Le cerveau de Doctor Bionic est Jason Grimes, basé à Cincinnati, ancien producteur de l’influent groupe de hip-hop MOOD, où il a collaboré avec les emcees Main Flow &amp ; Donte. Son parcours musical est ancré dans la scène Scribble Jam, où il est entré en contact avec des artistes de renom tels que Hi-Tek et Talib Kweli.
Doctor Bionic est en constante évolution, depuis ses débuts avec des boucles basées sur des échantillons jusqu’à l’instrumentation live d’aujourd’hui, enrichie de couches profondes fournies par un groupe varié de musiciens locaux. Bien que les breaks de batterie caractéristiques soient une constante tout au long des morceaux, les changements de tempo et l’instrumentation diversifiée offrent une collection de chansons qui évitent les genres spécifiques, mais qui sont néanmoins unies par la batterie impeccable, souvent assurée par Josiah Wolf du groupe de rock indé Why ? Le nouvel album, déjà le troisième de cette année, ‘In the Infinite’, est une révélation. Great (Jan Vranken) (8/10) ( Chiefdom Records).

Ludovico Einaudi – La Petite

Le pianiste et compositeur Ludovico Einaudi est né à Turin le 23 novembre 1955. Ses talents lui valent une bourse d’études au festival de musique de Tanglewood en 1982, où il entre pour la première fois en contact avec le minimalisme américain. C’est avec “Le Onde” (1996), son premier album solo inspiré du roman de Virginia Woolf, qu’il attire véritablement l’attention du monde du piano. Sa musique rappelle l’œuvre solo de Rick Wakeman, en particulier sa composition “Stepping Stones”. Einaudi vient de publier la musique du film “La Petite”. Une beauté apaisante (Jan Vranken) (8/10)(Ponderosa Music Records).

Kidd G – if we were a love Song

Kidd G a tout juste 20 ans et s’est frayé un chemin dans l’industrie musicale il y a quelques années via TikTok. Au départ, il s’agissait de hip-hop, mais aujourd’hui, il est en train de devenir un grand homme de la country.
Plus américain que son dernier album “If we were a love song”, il chante les étoiles du ciel, il le peut, mais mon Dieu, quelle musique kitsch. Pas même du kitsch noble, juste des chansons d’amour à l’eau de rose avec un sanglot dans la voix. Même la country ne peut plus se passer de l’autotune. Silverado in the Sky’ est tout simplement trop dur à supporter. Il faut l’aimer, et heureusement pour lui, il y a plus de gens qui l’aiment. (Jan Vranken) (5/10)(Rebel/Geffen records)

Blue Öyster Cult – 50th Anniversary Live – First Night

Il y a des groupes de rock légendaires et des groupes de rock légendaires. Blue Öyster Cult appartient définitivement à cette dernière catégorie. Le groupe a célébré son 50 ( !) anniversaire en donnant trois concerts à guichets fermés au Sonny Hall (NYC). Pour ces concerts, Blue Öyster Cult jouera l’un de ses trois premiers albums dans son intégralité, complété par des classiques, des chansons préférées du public et quelques morceaux rarement joués en concert. Lors de cette première soirée, nous entendrons le premier album dans son intégralité. Blue Öyster Cult est en pleine forme et montre, à travers cet enregistrement live, qu’ils ont eu une grande influence sur la musique rock (classique). Bien entendu, ‘(Don’t Fear) The Reaper’ n’est pas non plus absent de cet enregistrement live. Il ne s’agit pas seulement d’un excellent album live, mais aussi d’une leçon d’histoire du rock classique. D’où la note maximale bien méritée que je donne rarement. (Ad Keepers) (10/10) (Frontiers Music)

Wings Of Desire – Life Is Infinite

Le groupe indie Wings of Desire a acquis une certaine notoriété grâce à une chanson de cet album. En effet, ‘Choose A Life’, le single déjà sorti l’année dernière, a été utilisé pour la bande originale de FIFA 23. L’album ‘Life Is Infinite’ est le premier album du groupe et présente un rock/pop indie peaufiné. Pour être honnête, l’album ne se démarque pas vraiment. Il s’écoute bien, mais il n’y a pas ce qui vous attire dans l’album. Il n’y a rien de mauvais à en dire, le son est encore un peu trop général. Quoi qu’il en soit, il s’agit du premier album, il y a donc encore beaucoup de place pour modeler le son à sa guise et pour faire en sorte qu’en tant qu’auditeur, on reconnaisse une chanson de Wings Of Desire. Moyenne. (Rick Moors) (5/10) (WMD Recordings)

Tate McRae – Think Later

Tate vient du Canada. Cette chanteuse pop juge encore nécessaire de se présenter au public avec une pochette terriblement sexiste et misogyne et des vidéos musicales idem. C’est un album terriblement mauvais. Le titre doit être prémonitoire, si Tate y repense plus tard, lorsqu’elle aura un bon travail entre-temps, dans lequel elle sera appréciée pour ce qu’elle est et pas seulement pour ses seins, j’espère qu’elle pourra en rire. Il s’agit probablement d’une invention des hommes. (Jan Vranken)(3/10) (RCA)

Rosa Butsi – Jours fructueux

Rosa Butsi est la lauréate de 2020 Soundtrack et l’artiste en résidence de la salle pop Het Depot à Louvain. Elle a hérité ses gènes musicaux de sa grand-mère hongroise, dont le nom peut parfaitement servir d’alter ego approprié. Sa musique est de la pop avec une pointe de jazzy. Délicieusement douce, jaune et comme le soleil qui passe à travers les fenêtres par une belle journée de printemps. La vie est belle. Bel album. (Jan Vranken)(7/10)(Polymoon)