Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, et encore moins pour les chroniquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent en attente. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de critiques concises.
Aetherna – Evatho
Aetherna est un groupe italien qui présente de nombreuses similitudes avec sa compatriote un peu plus connue, Lacuna Coil. Les deux groupes ont une chanteuse en tête d’affiche et jouent un mélange de power metal et de heavy metal, dans lequel ils intègrent parfois des éléments progressifs et alternatifs. Ils utilisent également tous deux des growls et des voix lourdes, ce qui renforce encore le contraste avec le chant mélodique des chanteuses. Les thèmes abordés incluent la différence entre lumière et obscurité, le combat intérieur que nous menons tous pour déterminer qui nous sommes et qui nous pouvons devenir, ainsi que la recherche d’un équilibre dans un monde rempli de conflits et de vérités déformées. Le morceau ‘Nemesis’ est le cœur de l’album et a donc été placé au centre, en cinquième position parmi les neuf titres. Un clip a également été réalisé pour ce morceau. Le dernier titre, ‘Sounds From Nowhere – 2025’, est une nouvelle version réenregistrée qui ne diffère pas beaucoup de l’original figurant sur l’album “Darkness Land”, sorti en 2019. “Evatho” est un album solide de metal à voix féminine. Malheureusement, on a déjà entendu cela auparavant, d’où un point retiré en raison d’un manque d’audace. (Ad Keepers) (7/10) (Volcano Records & Promotion)

Thomas Raggi – Masquerade
‘Masquerade’ est le premier projet solo du guitariste de Måneskin, Thomas Raggi. L’album comprend huit titres et est produit par Tom Morello de Rage Against The Machine, qui joue également en tant que guitariste invité sur certains morceaux. D’autres contributeurs incluent Beck, Nic Cester, Alex Kapranos, Maxim, Hama Okamoto, Sergio Pizzorno, Chad Smith, Matt Sorum, Luke Spiller et Upsahl. ‘Masquerade’ est un album rock correct, mais compte tenu du calibre des musiciens impliqués, on pouvait attendre un peu plus. Même la reprise rock de Dead Or Alive ‘You Spin Me Round (Like A Record)’ n’est pas convaincante. L’enthousiasme de jouer est toutefois palpable. Les fans de Måneskin, Rage Against The Machine et Red Hot Chili Peppers peuvent acheter cet album en toute confiance. Les autres amateurs de rock devraient l’écouter avant d’acheter. (Ad Keepers) (7/10) (Sony Music) 
Wojtek Mazolewski – Solo
Qui a dit que la contrebasse ne pouvait pas être un instrument solo ? Certes, il faut une certaine audace pour créer un disque solo centré sur la contrebasse, mais le Polonais Wojtek Mazolewski franchit le pas après des années en ensemble et en groupe. Le résultat est ‘Solo’. N’attendez pas un album où Mazolewski domine simplement son instrument. Il le laisse parfois chuchoter dans des arrangements minimalistes, très subtils mais toujours mélodiques, au milieu de harpe, flûte et sons électroniques. L’ensemble sonne cinématographique et parfois déroutant, comme dans ‘My Works Of Art’, un poème musical à décrire comme ambient. ‘Solo’ captive : de l’ouverture ‘Monada’, où la contrebasse électriquement distordue rugit, à ‘OK.NO’. On se demande constamment comment Mazolewski obtient certains sons de la contrebasse. La réponse : en rejetant toute convention. Mazolewski est un bassiste de jazz, comme on l’entend clairement dans le groove de ‘Dark Ecology’, mais aussi un conteur et artiste sonore. ‘Solo’ n’est pas un album facile, mais les amateurs d’ambient et de jazz minimaliste y trouveront leur compte. (Jeroen Mulder) (7/10) (WMQ Records) 
ROSÉ – rosie
La chanteuse de Blackpink dévoile un côté vulnérable dans son premier album solo, peu mis en avant dans le groupe. Sur ‘rosie’, des histoires personnelles de célébrité, de relations et de solitude se mêlent à une production soignée allant de l’alt-pop aux ballades au piano. Le single ‘APT.’ avec Bruno Mars a déjà attiré l’attention, mais des titres comme ‘number one girl’ et ‘toxic till the end’ montrent comment ROSÉ combine son passé K-pop avec des influences occidentales. Le morceau titre fait référence au surnom utilisé par ses amis et sa famille, soulignant l’intimité du projet. La production peut sembler parfois un peu générique et une véritable percée est absente, mais en tant que déclaration personnelle, ‘rosie’ réussit. La chanteuse ose montrer ses émotions sans tomber dans les clichés, ce qui donne un album pop accessible offrant plus que des hits superficiels. Ceux qui recherchent un songwriting élaboré devront chercher ailleurs, mais ROSÉ démontre avec conviction son potentiel en solo. (William Brown) (7/10) (Atlantic Records) 
Lauren Mayberry – Vicious Creature
Après plus de dix ans en tant que chanteuse de Chvrches, Lauren Mayberry se lance en solo avec un album offrant plus de liberté que jamais. ‘Vicious Creature’ combine synth-pop des années 80, R&B des années 2000 et rock alternatif, créant un ensemble éclectique mais pas toujours cohérent. L’ouverture ‘something in the air’ donne le ton avec des paroles incisives sur la vantardise masculine, tandis que ‘crocodile tears’ explore les aspects sombres des relations. Mayberry quitte les cadres électroniques stricts de Chvrches pour un son plus personnel, avec des titres comme ‘oh, mother’ et ‘are you awake’ laissant place à la vulnérabilité émotionnelle. Toutes les expérimentations ne sont pas réussies et l’album ressemble parfois plus à un atelier d’idées qu’à un vrai statement. Néanmoins, Mayberry trouve sa voix entre nostalgie et innovation, la tension entre cynisme et sincérité produisant certains des meilleurs moments. (Anton Dupont) (8/10) (Island Records) 
