L’aperçu des nouveaux albums pour samedi 15 Juin 2024: Julie Christmas, John Grant, Infinity Song et plus

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Bien trop nombreux pour tous les écouter, sans parler de les critiquer. Une critique par jour laisse trop d’albums de côté. C’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums reçus à la rédaction, sous forme de courtes critiques.Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de courtes critiques.

The Boxx Orchestra- The Horn Of Plenty

‘The Horn of Plenty’ est le deuxième album du groupe néerlandais de progrock symphonique The Boxx Orchestra. Le morceau d’ouverture, ‘Daybreak’, a une atmosphère rétro. Ria Mulder y chante de manière narrative et assez monotone. Les répétitions dans la percussion détournent trop l’attention du jeu de guitare captivant. Les éléments symphoniques ressortent davantage dans ‘Go For The Night’. L’introduction de ‘Simple Love Songs’ est agréable, mais dans sa façon de chanter, on ne sent pas qu’elle est enflammée. La chanson titre parle de notre cupidité et de notre surconsommation. Le sujet, et la couleur de sa voix, ne plairont peut-être pas à tout le monde. De plus, il y a beaucoup de répétitions dans la musique. Je veux ressentir l’amour et la douleur de ‘I Won’t Recover’ jusqu’à l’os… mais hélas. La plupart des transitions entre ces neuf morceaux se fondent les unes dans les autres. Les textes sont en partie clichés. L’ensemble est parfois prévisible et assez sucré. Le son pourrait être meilleur. Pourtant, il y a des points positifs, comme de bonnes introductions, une basse agréablement présente, de bons sons d’orgue et des détails sympas dans la batterie. (Esther Kessel-Tamerus) (6/10) (OOB Records)

Julie Christmas – Ridiculous and Full of Blood

Julie Christmas revient après une longue absence avec son nouvel album solo ‘Ridiculous and Full of Blood’. Avec un nom aussi doux que Julie Christmas, on pourrait s’attendre à autre chose en termes de titre et de musique. Connue pour son travail avec le groupe de noiserock Made Out of Babies et le supergroupe post-metal Battle of Mice, Christmas montre à nouveau sa polyvalence et son intensité. Avec la participation de musiciens comme Johannes Persson (Cult of Luna) et Andrew Schneider (Kenmode/Unsane), l’album contient un mélange de noise rock, post-metal, shoegaze et alt-pop. Les moments forts incluent le puissant single ‘Not Enough’, le dynamique ‘Supernatural’, et la ballade émotionnelle ‘The Lighthouse’. La capacité de Christmas à combiner différents genres aboutit à un album à la fois stimulant et accessible. ‘Ridiculous and Full of Blood’ est brut, mais avec son talent et sa profondeur émotionnelle, Christmas signe un retour impressionnant pour les anciens et nouveaux fans. (Anton Dupont) (7/10) (RED CRK)

John Grant – The Art of Lie

Le dernier album de John Grant, ‘The Art of the Lie’, est un magnifique hommage aux jours dorés du disco. Dès les premières notes, on est emporté dans une machine à remonter le temps, retournant aux vibes luxuriantes et funky d’actes emblématiques comme The Gap Band, Cameo et Lakeside. Les morceaux sont imprégnés de cette groove veloutée caractéristique, mais Grant y ajoute sa propre touche moderne, donnant à chaque morceau une sensation de fraîcheur et de pertinence. L’album est un véritable voyage dans le temps, complété par des textures riches et l’énergie inimitable de l’ère disco, mais avec une touche contemporaine qui le rend rafraîchissant et unique. Le sentiment nostalgique est renforcé par une production qui sonne délibérément poussiéreuse, comme si les morceaux provenaient directement d’une collection de vinyles oubliée. Bien que certains morceaux puissent sembler prévisibles, Grant parvient à créer un album cohérent et agréable qui plaira à la fois aux anciens et aux nouveaux fans. “The Art of the Lie” mérite un solide 7 sur 10. (Jan Vranken) (7/10) (Bella Union)

Infinity Song – Metamorphosis Complete

Le nouvel album d’Infinity Song, ‘Metamorphosis Complete’, se distingue par de magnifiques voix qui semblent atteindre une telle perfection uniquement au sein d’une famille. L’ouverture de l’album “I Want You Back” donne immédiatement le ton avec des arrangements à la Beatles, y compris un solo de guitare à la George Harrison et des voix effectivement célestes. C’est seulement le prélude à un album riche et bien produit où de véritables personnes jouent et chantent sur de vrais instruments avec des voix authentiques. La chanson titre ramène l’auditeur à l’époque des hippies révolus, invitant à des comparaisons avec des icônes comme CSN&Y et Carly Simon. Chaque morceau rayonne de musicalité et de savoir-faire, sans chercher à remporter des prix d’originalité. Les harmonies des frères et sœurs Boyd, combinées à leur finesse instrumentale, offrent une expérience d’écoute transcendante. Bien que l’album ne soit pas révolutionnaire, il n’y a rien à redire sur la qualité musicale. Infinity Song a livré un album de premier ordre qui renforce leur position dans la scène musicale contemporaine. “Metamorphosis Complete” mérite un solide 8 sur 10. (Elodie Renard) (8/10) (Roc Nation Records)

Feet – Make it up

Le dernier album de Feet est une tentative décevante de trouver une niche sur le marché qui n’existe tout simplement pas. Bien que le groupe ait évolué depuis ses débuts post-punk et ait expérimenté avec le revivalisme Brit-pop, ils échouent malheureusement complètement avec cet album.
Dès la première piste, il est clair que les qualités musicales de Feet ne suffisent pas à captiver l’auditeur. Les morceaux sont médiocres, ennuyeux et souvent carrément irritants. Là où leur premier album, “What’s Inside Is More Than Just Ham”, avait encore un certain charme grâce à la production claire de Cam Blackwood, cette magie est totalement absente de leur dernier travail. Il semble que le groupe ait suivi une stratégie marketing inconsidérée, aboutissant à un album qui n’a sa place nulle part. Les musiciens ne parviennent pas à transmettre leurs idées de manière convaincante, ce qui conduit à une expérience d’écoute frustrante. C’est dommage de voir que Feet n’exploite pas son potentiel. Ils feraient peut-être mieux de consacrer leur énergie à des professions honorables en dehors de l’industrie musicale, où ils pourraient contribuer de manière plus constructive sans irriter les autres. Cet album est une occasion manquée et obtient un 2 sur 10. (Jan Vranken) (2/10) (Submarine Cat Records)