L’aperçu des nouveaux albums : I Prevail, Cardi B et plus

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Bien trop nombreux pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Une critique par jour fait que trop d’albums restent sur l’étagère. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de critiques courtes.

I Prevail – Violent Nature

I Prevail livre avec “Violent Nature” un puissant mélange de metalcore et de rock moderne, illustrant parfaitement leur évolution en tant que groupe. L’album s’ouvre de manière explosive avec des titres agressifs qui mettent en avant leur son signature de riffs lourds combinés à des refrains mélodiques. Des morceaux comme ‘Body Bag’ et ‘Bad Things’ démontrent leur capacité à équilibrer les aspects les plus durs de leur musique avec des éléments plus accessibles. La production est nette et moderne, chaque instrument étant clairement audible sans que l’ensemble paraisse surproduit. Les chanteurs Brian Burkheiser et Eric Vanlerberghe alternent habilement entre chant clair et screams agressifs, créant un son dynamique qui ne devient jamais ennuyeux. L’album comprend également des moments surprenants où le groupe expérimente des éléments électroniques, donnant à leur son une touche contemporaine. “Violent Nature” confirme la position d’I Prevail comme l’un des groupes leaders de la scène metalcore moderne. (Anton Dupont) (7/10) (Fearless Records)

Kamelot – Ascension 1995-1998

Kamelot explore ses archives avec “Ascension 1995-1998”, une compilation documentant les premières années du groupe avant l’arrivée de Roy Khan. Cette période, souvent éclipsée par le succès ultérieur du groupe, mérite davantage d’attention, et cette sortie offre aux fans l’occasion de comprendre l’évolution de Kamelot. Les titres montrent un groupe encore en train de forger son identité, expérimentant différents éléments de power metal et de rock progressif. Le jeu de guitare de Thomas Youngblood était déjà impressionnant, et ces morceaux révèlent son développement en tant que compositeur. Les voix de divers chanteurs de l’époque sont variées, certaines plus fortes que d’autres, mais toutes contribuent à l’histoire du groupe. Le remastering redonne vie à ces enregistrements anciens sans en perdre le caractère original. Pour les fans de symphonic metal et de power metal, cette compilation offre un regard fascinant sur les racines de l’un des groupes les plus réussis du genre. (Norman van den Wildenberg) (6/10) (Noise Records)

Primal Fear – Domination

Primal Fear maintient haut le flambeau du power metal classique avec “Domination”, un album qui prouve que le groupe sait encore dominer après plus de 25 ans. Les puissants vocaux de Ralf Scheepers restent le cœur battant du groupe, capables de passer des hauteurs opératiques aux graves agressifs avec une aisance que peu de chanteurs peuvent égaler. Le jeu de guitare de Magnus Karlsson et Alex Beyrodt est techniquement excellent sans jamais sacrifier la mélodie, avec des solos à la fois virtuoses et émouvants. L’album s’ouvre de manière explosive et conserve cette énergie tout au long, avec des titres allant d’hymnes rapides à des épopées midtempo. La production est cristalline, donnant à chaque composant du groupe l’espace pour briller. Des chansons comme ‘King of Madness’ et ‘The Devil in Me’ sont des pièces de power metal parfaitement construites qui raviront aussi bien les fans de la vieille école que les nouveaux auditeurs. “Domination” démontre que l’expérience et le savoir-faire triomphent encore des tendances et des modes. (Tobias Braun) (8/10) (Reigning Phoenix Music)

Robin Kester – Dark Sky Reserve

Robin Kester revient avec son deuxième album “Dark Sky Reserve”, une bande-son pour toutes les pensées qui surgissent lorsque le silence s’installe. Après le très acclamé premier album “Honeycomb Shades” en 2023, la musicienne de Rotterdam montre sa croissance artistique. Pour la première fois, elle a enregistré à l’étranger, à Bristol, avec le producteur Ali Chant, connu pour son travail avec PJ Harvey et Perfume Genius. Ce nouvel album combine des arrangements minimalistes avec des sons riches et chaleureux, inspirés par Talk Talk, Portishead, Air et PJ Harvey. Les dix titres, dont ‘An Hour Per Day’, ‘Happy Sad (It’s A Party)’ et ‘Perspective’, reflètent la lutte intérieure de Kester avec l’acceptation de soi et des questions existentielles. Beaucoup de morceaux ont été créés la nuit, lorsqu’elle se sentait en sécurité pour être elle-même sans attentes extérieures. Une expérience particulière au réservoir de Talybont-on-Usk au Pays de Galles a inspiré trois chansons cruciales et l’a aidée à sortir d’un blocage créatif. L’album équilibre obscurité et espoir, affinant davantage le talent de Kester pour la pop délicatement superposée. (Norman van den Wildenberg) (8/10) (Memphis Industries)

Cardi B – Am I the Drama?

Cardi B revient avec son très attendu deuxième album studio “Am I the Drama?”, un tourbillon de contradictions et d’ambition reflétant exactement la position actuelle de la rappeuse. L’album passe sans effort des hymnes de club aux confessions intimes, de la vantardise à la vulnérabilité. Des titres comme ‘Enough (Miami)’ mettent en avant le flow et l’audace inégalés de Cardi, tandis que des chansons comme ‘I Like It Like That’ révèlent son côté plus introspectif. La production, allant de beats trap puissants à des rythmes inspirés de la musique latine, soutient parfaitement sa polyvalence. Des collaborations d’artistes tels que Selena Gomez et Summer Walker ajoutent des dimensions supplémentaires au récit. L’album est en effet chaotique et vaste, mais c’est précisément ce qui le rend authentique. “Am I the Drama?” n’est pas un chef-d’œuvre poli mais un instantané honnête d’une artiste confrontée à la célébrité, aux relations et à l’introspection. (William Brown) (7/10) (Atlantic Records)