Après sa participation réussie au Concours Eurovision de la chanson, la chanteuse française Barbara Pravi a montré à l’Europe ce dont elle était capable. Avec sa voix, elle a conquis le cœur de l’Europe. Elle est arrivée deuxième derrière le rock italien de Måneskin. La presse et les commentateurs européens ont décerné à Barbara des prix bien mérités, respectivement ceux de la meilleure chanson et actrice. Barbara Pravi insuffle une nouvelle vie moderne de la chanson française et sa prochaine étape sera la création d’un album complet sur : “On n’enferme pas les oiseaux”.
En plus, lors de sa participation au concours Eurovision, la française d’origine serbe et iranienne a souvent été comparée à des grands de la chanson française comme Jacques Brel et Edith Piaf. Et à juste titre, sur son premier album, Pravi montre différents styles dans lesquels la chanson française revient le plus souvent.
Pravi fait partie des meilleurs classiques, vous lui accrochez chaque mot et elle réagit avec de petites chansons rien que pour montrer la maîtrise de ce qui était auparavant élevé au rang d’art par Brel et Piaf, entre autres. Et c’est aussi le cas sur “Le jour se lève”, “l’homme et l’oiseau” et “Prière pour rester belle”. Pravi en tant que chansonnière classique est à son meilleur ici. Par ailleurs, il n’y a pas que des petites chansons sur “On n’enferme pas les oiseaux”. Pravi cherche un côté moderne avec “Saute” et “La femme”. Pourtant les influences orientales de ses racines serbes et iraniennes, sont clairement audibles et rendent ces chansons plus rythmées. De belles variations qui ne répondent peut-être pas aux attentes de certains, mais Pravi garde aussi ces chansons bien sous contrôle.
La chanteuse n’est donc pas inconnue dans la musique pop contemporaine. En tant que parolière, elle a écrit pour plusieurs artistes français et a également collaboré à l’international avec Jaden Smith et Calum Scott, entre autres. Mais elle a maintenant gardé le meilleur pour elle-même. Peut-être aussi à cause des textes pour la plupart personnel. Son engagement actif en faveur des droits des femmes et de la violence à leur égard se reflète dans “La femme”. Une chanson sur laquelle elle se demande à haute voix qui a décidé ce qu’est une femme. Un texte fort et personnel qui n’aurait pu être chanté par aucun autre artiste.
En plus des textes narratifs sur les chansons mineures, c’est aussi la musique cinématographique qui vole le cœur de Pravi. Les sons français donnent l’impression que vous marchez le long de la Seine avec Notre Dame et la Tour Eiffel au loin. Des chansons comme “Je l’aime, je l’aime, je l’aime” et “La ritournelle” pourraient facilement être entendues comme musique de fond dans un film.
Le thème général de l’album est un sentiment de liberté malgré la condamnation des autres. Quelque chose qui est déjà venu sur “Voilà” (traduit librement “c’est moi”). Une métaphore qu’elle prolonge jusqu’au titre de l’album, qui signifie “On n’enferme pas les oiseaux”. Pravi est comme un oiseau qui a hâte de déployer ses ailes et ne se soucie pas de ce que les autres pensent. C’est ainsi qu’elle apparaît sur l’album. Là où tout le monde la compare à la chanson française classique, Pravi fait sien le genre classique avec une touche moderne et orientale. Et il fonctionne! “On n’enferme pas les oiseaux” est un bel album dont “Voilà” n’est qu’un très bon avant-goût. (8/10) (Capitol Music France)