Aperçu des critiques d’albums du samedi 30 mars : Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce, The Church et plus encore.

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Bien trop nombreux pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Une seule critique par jour signifie que trop d’albums restent en attente. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction, accompagné de courtes critiques.

Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce – Eden Beach Club

Le français Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce présentent avec ‘Eden Beach Club’ leur troisième album après le succès de “Hymne au Soleil”, qui a également plu ici à Maxazine. Ce nouvel album promet un voyage au-delà du soleil, avec Eden comme destination. Onze pistes évoquent l’ambiance d’un beau film français des années soixante-dix et d’un club enfumé où l’on danse en robes à paillettes scintillantes et pantalons à pattes larges. Avec un mélange de rythmes, de soul, de jazz et d’électronique, il offre une expérience d’écoute éclectique qui se savoure au mieux en se laissant aller. Des invités spéciaux comme Jeanne Added, Pupajim et Laetitia N’diaye renforcent la diversité sonore. Avec le saxophone de Bardainne et une solide section rythmique, ‘Eden Beach Club’ incarne une oasis imaginaire de détente et de plaisir. C’est une bande-son ensoleillée pour les amateurs de musique estivale, appréciée avec une solide note de 8/10. (Jan Vranken)(8/10)(Heavenly Sweetness)

The Church – Eros Zeta and the Perfumed Guitars

The Church, l’un des groupes australiens les plus réussis de l’ère post-punk, a développé un mélange unique de pop, de rock artistique et de rock progressif. Sous la direction de Steve Kilbey, ils ont conservé un statut culte et créé des albums atmosphériques et expansifs inspirés du prog. Leur nouvel album, “Eros Zeta and the Perfumed Guitars”, fait suite à l’œuvre conceptuelle “The Hypnogogue” de 2023 et plonge les auditeurs plus profondément dans leur monde envoûtant. Kilbey a une voix qui, avec son accent, rappelle fortement celle de Peter Garett de Midnight Oil. Les dix pistes ne se démarquent nulle part, ce qui maintient la vibe sur tout l’album. ‘ 2054’ et ‘ Song from the Machine Age’ se démarquent. Dans l’ensemble, un album très correct, qui ne surprendra personne, qui ne se distingue nulle part, et qui rappelle surtout les sons des années quatre-vingt-dix. Pour les amateurs de ce genre. Bien. (Jan Vranken)(6/10)(Communicating Vessels)

Jean-Jaques Milteau – Key to the Highway

Jean-Jacques Milteau, né le 17 avril 1950 à Paris, est un harmoniciste, chanteur, auteur-compositeur et animateur de radio français. Sa carrière a commencé dans les années soixante, inspirée par la musique folk et rock. Il a collaboré avec divers artistes français et a sorti ses propres albums solo, dont “Blues Harp” en 1989. Milteau est connu pour sa contribution à la scène blues française et a remporté divers prix, dont le Meilleur Album Blues Memphis en 2001. Avec ‘Key to the Highway’, il livre un album de blues traditionnel avec, à une exception près, que des reprises de chansons connues. Bien fait. Vraiment quelque chose pour les amateurs. ‘Chain Of Fools’, vous ne pouvez pas vous tromper avec ça, et c’est donc également inclus ici. Le chanteur Harrison Kennedy, oui celui de ‘Chairmen of the Board’, élève cela à un niveau élevé. ‘ Sunshine of your Love’ de Cream a bien sûr été repris un million de fois, mais c’est à nouveau bien fait ici aussi. Quoi qu’il en soit, un véritable album pour les adeptes de blues qui savent apprécier l’harmonica. Sinon, certainement pas un album révolutionnaire, mais bien réalisé. (Jan Vranken)(6/10)(Dixiefrog)

gllum – The Garden Dream

Avec ‘The Garden Dream’, gglum, le pseudonyme de la musicienne britannique Ella Smoker, sort son premier album, malheureusement peu convaincant. Inspirée par une gamme d’influences, d’Elliott Smith à Alex G et Big Thief, il est clair que Smoker a une passion pour l’instrumentation complexe et la texture dans sa musique. Cependant, les limites de ses enregistrements domestiques sont clairement audibles et entraînent un son lo-fi agaçant qui nuit à l’ensemble de l’album. Bien que ses expérimentations sonores et ses effets aient un certain charme, le manque de valeur de production reste un obstacle à l’expérience d’écoute. Peut-être que Smoker ferait bien de mettre de côté et d’enregistrer l’album professionnellement à une date ultérieure. En attendant, les amateurs du genre seraient peut-être mieux avec un groupe comme Dry Cleaning, qui offre un son plus poli et engageant. (Jan Vranken)(5/10)(Secretly Canadian)

PRNDL – Endless Pants

Avec son dernier album “Endless Pants”, PRNDL offre une expérience d’écoute rafraîchissante et dynamique qui dépasse les limites du ‘genre’ en général. En tant que producteur, claviériste et directeur musical, PRNDL incarne une fusion unique d’influences, allant du jazz et du funk à la production électronique et à la musique pop. Cet album est devenu un voyage d’écoute très intrigant, inspiré par l’expérience étendue de PRNDL dans la scène musicale de LA et sa capacité à prospérer dans divers environnements musicaux. ‘Endless Pants’ est jazz, funk, groove, nostalgie, innovation, une innovation qui repose sur la maîtrise, et un jeu de clés délicieux. ‘Recharchable Owl’, quel morceau excitant ! Cet album est un must pour tous les amateurs de fusion, de jazz. Avez-vous quelque chose de GRP dans votre collection de disques ? Alors vous devez absolument écouter cela. (Jan Vranken)(8/10)(Birds of Paradise Records)