Aperçu des critiques d’albums du samedi 27 avril 2024 : Marc Anthony . Rick Miller , Shirlette Ammons et autres

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Trop nombreux pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Publier une critique par jour signifie que trop d’albums restent en attente. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction avec de courtes critiques.

Rick Miller – One Of The Many

‘One Of The Many’ est le nouvel album de rock progressif du chanteur et multi-instrumentiste Rick Miller. La pochette de l’album révèle que le monde numérique est présent dans les paroles. “Atrophy” parle de l’atrophie cérébrale, l’ambiance surréaliste s’y prête bien. Le chant doux et superposé est caractéristique de Rick. La plupart des pistes contiennent des échantillonnages particuliers, en adéquation avec la piste. Le son est bon, de plus, il y a beaucoup de détails et de changements. Ceux-ci se déroulent bien ; à l’exception d’une petite erreur, mais gênante, dans “Perchance To Dream”. L’alternance/équilibre entre la guitare (basse) et les instruments à clavier est excellente. Le jeu de guitare est varié : un moment entraînant, un autre légèrement rock, puis acoustique, parfois avec plusieurs couches simultanément. La batterie est calme mais détaillée. La flûte se fond parfois avec la musique, parfois elle ressort davantage. Les instruments à cordes sont joués calmement mais de manière intrigante. Les longs passages instrumentaux agréables sont en partie mélancoliques. Cela rend la complexité moins perceptible. ‘One Of The Many’ est un album à savourer en toute tranquillité. (Esther Kessel Tamerus) (8/10) ( Progressive Promotion Records)

 

Shirlette Ammons – Spectacles

Avec son dernier album ‘Spectacles’, Shirlette Ammons laisse une déclaration puissante, une exploration de l’identité, de la dualité et du pouvoir de la collaboration. Dans cette œuvre éclectique de 11 pistes, elle mêle la poésie parlée avec de la soul groovy, du hip-hop, de l’EDM et plus encore, exposant complètement son âme et son esprit. L’album est un voyage aventureux à travers ses expériences en tant que conteuse de vérité noire queer du Sud, et sa capacité à embrasser et célébrer la complexité de son identité transparaît dans chaque morceau. Avec une impressionnante liste d’artistes collaborateurs, dont Mykki Blanco, Fred Moten et Amelia Meath, ‘Spectacles’ se sent comme une célébration de la communauté et de la diversité. C’est un album qui prend de l’ampleur à chaque écoute, un véritable diamant brut méritant un solide 8 sur 10. Shirlette Ammons prouve avec cet album sa polyvalence en tant qu’artiste et sa capacité à raconter des histoires profondes avec sa musique. (Jan Vranken)(8/10)(Puddin Pie Productions)

 

John Moreland – Visitor

Les douces notes des premiers accords de guitare combinées à la voix chaleureuse du chanteur-compositeur américain John Moreland font que dès le premier morceau “The Future Is Coming Fast”, votre attention est entièrement captivée par l’album. Dans les morceaux suivants, d’autres instruments font leur apparition, mais tous avec un son apaisant. Pourtant, des morceaux comme celui mentionné précédemment vous poussent aussi à réfléchir. À une époque où tant de choses se passent numériquement, nous nous mentons plus souvent à nous-mêmes. Il chante dans un autre morceau sa route à la recherche du succès, souvent déterminée par les autres. Être tellement occupé à cela, qu’il oublie de se regarder lui-même. “We write in agony, for our little precious legacy”. Le sentiment intime que l’album procure vient du fait qu’il a été enregistré chez lui. Cela le ramène également à l’approche de ses albums les plus réussis. Un nouvel album de John Moreland est toujours une bonne nouvelle et les morceaux de ‘Visitor’ montrent une fois de plus pourquoi c’est le cas. (Rik Moors) (7/10) (Thirty Tigers)

 

Fredo Bang – Yes, I’m Sad(More Therapy)

Le dernier album de Fredo Bang, ‘Yes, I’m Sad’, semble malheureusement échouer à apporter de l’innovation et de la créativité. Ce double album présente des beats obligatoires et simplistes qui servent de toile de fond au récit familier et troublant de la glorification de la violence et de la misogynie, caractéristique d’une génération perdue s’identifiant comme “rappeur”. Il manque totalement de profondeur et de valeur artistique, rendant l’écoute de cet album une perte de temps totale. Dans un océan de musique rap, cet album semble malheureusement se perdre, sans aucune production marquante ou expression artistique qui en vaille la peine. Une note de 2 sur 10 semble même généreuse pour cette sortie décevante. (Elodie Renard)(2/10)(Def Jam)

Marc Anthony – Muevense

Le nouvel album de Marc Anthony, ‘Muevense’, semble malheureusement incapable de reproduire le succès de son précédent tube ‘Vivir Mi Vida’. Au lieu de cela, l’album est caractérisé par une surabondance d’influences latines, sans véritable instrumentation pour les soutenir. Le résultat est une collection de chansons sans âme et plates, où Anthony semble plus hurler que vraiment chanter. Cela devient particulièrement évident sur des morceaux comme ‘Punta Cana’, où ses performances vocales laissent à désirer, et où il semble plus faire du cabotinage que chanter. Dans l’ensemble, cela donne parfois l’impression d’un cadre irréel, presque comme si vous étiez dans un restaurant Los Pollos Hermanos, juste avant que Gus Fring n’entre en tirant. Dans l’ensemble, il semble que Marc Anthony pourrait mieux utiliser son talent pour d’autres activités, comme la vente de chaussures. Une note de 4sur 10 semble donc appropriée pour cet album décevant. (Jan Vranken)(4/10)(Sony Music Entertainment)