Steven Wilson est l’un des musiciens et compositeurs les plus respectés et les plus influents de ces dernières décennies. Son œuvre, qui va du rock progressif à la musique électronique, se caractérise par un son en constante évolution, éclectique et innovant, par son souci du détail et par sa connaissance approfondie de l’histoire de la musique.
Le dernier album solo de Wilson, “The Harmony Codex”, est un nouvel album ambitieux et multiforme qui synthétise sa carrière musicale. Il s’agit d’un voyage musical à travers différents genres et styles, du rock progressif à la musique électronique en passant par l’ambient. Cela fait de ce nouvel album, contrairement à son prédécesseur “The Future Bites”, basé sur une pop synthétisée et thématiquement forte, un grand voyage de découverte. Son album le plus expérimental à ce jour.
The Harmony Codex” est un tour de force musical. La production de Wilson est très pointue et ses arrangements sont ingénieux. L’album est arrangé de manière très large, ce qui témoigne une fois de plus de la musicalité presque incompréhensible de son créateur.
La musique de l’album est à la fois accessible et stimulante. Wilson parvient à séduire l’auditeur avec ses accroches mélodiques et ses rythmes entraînants, mais il le pousse également à réfléchir à la signification de sa musique.
The Harmony Codex” est un album qui aborde un certain nombre de thèmes différents. Le thème central est la recherche de sens dans un monde qui semble souvent incompréhensible et absurde. Wilson explore ce thème dans des chansons comme “Inclination”, où il ressemble à Marl Hollis avec son “Talk Talk”, et dans “Time Is Running Out”.
Un autre thème est le pouvoir de la musique comme source de réconfort et d’inspiration. Wilson explore ce thème dans des chansons comme “What Life Brings”, où l’on peut clairement entendre des influences du Pink Floyd classique, ce qui en fait peut-être l’une des chansons les plus accessibles de l’album. La musique de Wilson a été influencée par un large éventail d’artistes, de Pink Floyd à King Crimson en passant par Radiohead. Ces influences sont clairement perceptibles sur “The Harmony Codex”.
L’album contient des références évidentes au prog rock des années 1970. Des chansons comme “Economies of Scale” et “Rock Bottom” pourraient facilement figurer sur un album de Yes ou de Genesis.
L’amour de Wilson pour la musique électronique est également évident sur l’album. Des chansons comme “Impossible Tightrope” et “The Harmony Codex” sont des exemples de son côté expérimental.
The Harmony Codex” est un chef-d’œuvre qui synthétise la carrière musicale de Steven Wilson. C’est un album à la fois accessible et stimulant, qui explore un large éventail de thèmes et d’influences. Cet album est un must pour les fans de rock progressif, de musique électronique et pour tous les mélomanes à la recherche de quelque chose de nouveau et d’innovant.
Une fois de plus, Wilson a réussi à créer un album qui soulève autant de questions qu’il n’apporte de réponses. Son image énigmatique s’en trouvera certainement renforcée et les fans tomberont une fois de plus, tandis que de nouveaux émergeront. Wilson ose innover et possède les qualités musicales et compositionnelles pour poursuivre cette expérience au plus haut niveau musical. Chaque album est donc un pas de plus sur un chemin musical inconnu. Dans le domaine de l’art, l’innovation est une condition sine qua non pour parler d’art. Wilson a fait de l’innovation sa marque de fabrique. L’art, en d’autres termes. The Harmon Codex” est une nouvelle œuvre d’art. Une œuvre qui s’embellit à chaque fois qu’on l’écoute.
(9/10) (Steve Wilson Productions)