Revue d’albums 2023 semaine 47

Des dizaines de nouveaux albums arrivent chaque semaine à la rédaction de Maxazine. Il y en a bien trop pour les écouter tous, et encore moins pour les chroniquer. Avec une critique par jour, trop d’albums sont laissés à l’abandon. Et c’est bien dommage. C’est pourquoi nous publions chaque dimanche un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de courtes chroniques.

R+ Amelia Fox – For Lovers, Nort Killers

“De la musique avec du sentiment, des mots avec du sens”, peut-on lire dans la brève mais puissante biographie de l’artiste R Plus. Rollo Armstrong, tel qu’il est réellement, est le producteur de house anglais qui nous a offert le “Don’t you want Me” de Felix il y a 40 ans. Avec son nouvel album “For lovers, Not Killers”, il prouve qu’aujourd’hui encore, on peut faire de la house avec goût. Ce double album est très savoureux. Une délicieuse musique moderne dans laquelle vous pouvez vous perdre, que ce soit dans un pull chaud avec une tasse de cacao sur le canapé ou en dansant avec des gens charmants autour de vous. (Jan Vranken) (8/10) (Armada Music)

Czarface – Czartificial Intelligence

Le dernier exploit de Czarface, “Czartificial Intelligence”, est un voyage extraordinaire dans les confins cosmiques du hip-hop et de la bande dessinée. La fusion d’Inspectah Deck du Wu-Tang Clan, d’Esoteric et de 7L apporte une expérience immersive qui déforme le continuum espace-rhyme. Cet album combine des histoires introspectives et des récits de super-héros, invitant chaque auditeur à rejoindre Czarface dans ses missions. Les contributions de Logic, Nems et Kool Keith ajoutent de la puissance à la synergie dynamique. Des titres comme “Blast Off” et “Helicopter” incarnent la production puissante et les couplets complexes qui définissent cet album. Czartificial Intelligence” est un chef-d’œuvre qui explore les frontières du hip-hop et emmène l’auditeur à l’intersection de la créativité cosmique et de la culture des bandes dessinées. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (Virgin Music)

George Perris – The Most wonderfull time of the Year

George Perris est le chanteur franco-grec qui s’est frayé un chemin vers une carrière internationale avec des sorties en grec et en français, mais aujourd’hui aussi en anglais. Alors, bien sûr, il ne pouvait pas être exclu que l’homme allait proposer un album de Noël vraiment, vraiment vrai. La période la plus merveilleuse de l’année”. C’est un album de Noël dans le sens le plus effrayant du terme. Un titre de trop. Tous les classiques de Noël dont nous rêvons tous. Des cordes, des chœurs à la voix douce. Tout y passe. Complètement interchangeable avec n’importe quel autre album de Noël. A mettre directement dans la poubelle des bonnes affaires, à côté des boules de Noël cassées. (Jan Vranken) (4/10) (Universal Music Greece)

Big Wreck – Pages

Big Wreck est un groupe de rock canadien qui existe depuis longtemps, a été dissous et s’est reformé. Ils ont déjà produit un album plus qu’excellent avec ‘Ghosts’ en 2014. Plus tôt cette année, ils ont déjà sorti l’album ‘7’, et maintenant ils sont de retour avec ‘Pages’ qui est en fait plus un EP qu’un véritable album. Mais c’est un petit album savoureux. Ecoutez ‘In Fait light’. Du rock bien pensé et produit, pas de la plus haute qualité, mais tout de même de la deuxième meilleure qualité. De larges éventails de guitares, de jolis breaks, de bonnes voix. La section rythmique est particulièrement bonne. Pour ceux qui pensaient que le rock était mort, écoutez ceci. (Jan Vranken) (7/10) (Sonic Unyon Records)

Claudia Isaki – More Flowers

Claudia Isaki est une jeune auteure-compositrice-interprète originaire de Paris, en France. Née dans une famille franco-congolaise, Claudia a découvert sa passion pour le chant à l’âge de 6 ans et a commencé à écrire des chansons à l’âge de 13 ans. Depuis, elle a acquis beaucoup d’expérience dans la musique live, en jouant dans des bars ou en faisant la première partie d’un artiste français bien connu, Julien Doré, à l’Olympia. Elle s’inspire d’artistes tels que Lianne La Havas, Ella Fitzgerald et Jordan Rakei. Une façon de chanter charmante et maîtrisée. L’espace dans sa musique. Le single ‘Marathon’ avec lequel nous avons pu faire connaissance auparavant figure également sur cet album, mais ce n’est certainement pas la meilleure chanson de ‘More Flowers’, ce titre étant réservé au magnifiquement feutré ‘How Could I Forget’. (Jan Vranken) (7/10) (Claudia Isaki/Bridge the Gap)

Varios Artistas – World Music From Cuba Vol. 7

J&N Records sort en novembre sa série “World Music From Cuba” à un rythme effréné. Comme si le Buena Vista Social Club était soudainement très chaud en ce moment, pour faire de l’auto-stop. Rien de tel donc, et musicalement, il n’y a rien à redire. Une nouvelle génération de musiciens cubains, mélangée à des artistes cubains légendaires comme María Victoria, Adriano Rodríguez ou Jorge Reyes (à ne pas confondre avec l’artiste mexicain du même nom qui s’est déjà produit à Utrecht et à Lowlands). Il s’agit d’une astuce marketing intelligente qui ne devrait pas être nécessaire, car la musique est délicieuse. Pour les fans de ‘Chan Chan’ et d’autres, un complément délicieux et, en cet automne, un bon refuge pour les atmosphères estivales. (Norman van den Wildenberg) (8/10) (J&N Records)

Jakob Dahle – Hiding Place

Jakob Dahle est un chanteur et auteur-compositeur originaire d’Oslo, en Norvège. Avec “Hiding Place”, il sort son premier album. Le son pop scandinave typique est fermement ancré dans le son de Jakob. Rien de bien folichon, il suffit d’y aller doucement, puis c’est bientôt assez fou. Ce sentiment mélancolique, je ne pense pas qu’il ait besoin de faire quoi que ce soit pour l’obtenir, c’est tout simplement ce que l’on ressent quand on a grandi les pieds dans un fjord froid. Si vous écoutez à travers cela, le matériel de la chanson n’est pas très fort. Une chanson comme “How I Feel” devient rapidement ennuyeuse. Il y a aussi beaucoup d’introspection, trop. ‘Alone’ et ‘I am Listening’ ne sont pas des entrées de journal d’une vie heureuse. Skyline Lights’ laisse espérer une fin heureuse. Des débuts raisonnables. (Jan Vranken) (6/10) (Sailor Music)

Tim McGraw – Poet’s Resume

Honnêtement ? Je suis allé écouter cet album à cause de la mauvaise pochette. Délicieusement si cucul, un beau cow-boy sexy sur un canapé en cuir noir, et un coucher de soleil rose kitsch ou une fausse lumière. Je pensais être tombé sur un joyau. Quelque chose que vous mettez après avoir regardé “Les aventures de Priscilla, reine du désert” à la télévision avec votre amie, pour terminer la soirée en beauté. J’avais raison. Cet album a tout pour plaire. De la country Edelkitsch de premier ordre. Délicieux. (Jan Vranken) (6/10) (McCgraw Music)

The Dave Brubeck Quartet – Live from The Northwest, 1959

We kennen The Dave Brubeck Quartet natuurlijk van zijn geweldige 5/4-hit ‘Take Five’, uit 1959. Een biljant nummer dat wat mij betreft in een 4 uur durende extended version mag worden uitgebracht. Uit datzelfde jaar komt ‘Live from The Northwest, 1959′, dat helaas geen echte Brubeck-klassiekers bevat als voorgenoemde hit, ‘Blue Rondo a la Turk’ of ‘Unsquare Dance’. Een opnamemix van concerten in april 1959 in de Multnomah Jazz Club en het Clark College, in Portland, met Dave op piano, aangevuld met natuurlijk zijn vaste mannen Paul Desmond, Eugene Wright en Joe Morello. Wel bekende covers als ‘When The Saints Go Marching In’, Spencer Williams’ ‘Basin Street Blues’ of de classic ‘Gone With The Wind’. Voor de echte jazz-fanaten is dit een must, maar heel eerlijk gezegd is het niet meer dan een opname die voor het geld maar op plaat is gezet. Muziek van Brubeck is en blijft heerlijk, maar feitelijk voegt het album niet veel toe. (Norman van den Wildenberg) (5/10) (Brubeck Editions)

La Maison Japonaise – ITEIAD Sessions

The Japanese House a déjà réalisé l’une des meilleures sorties de l’année avec son album ‘In the End it Always Does’, d’une beauté intemporelle. Aujourd’hui, ils poursuivent sur leur lancée avec l’enregistrement live ‘ITEIAD Sessions’. On y retrouve la plupart des morceaux de l’album, mais interprétés en direct dans un cadre modeste. Normalement, on pourrait passer à côté, mais là, c’est vraiment très bien fait. Ils parviennent vraiment à ajouter quelque chose de plus à des chansons déjà formidablement belles. Boyhood’ est la plus belle de toutes, quelle belle chanson, quelle voix. Un pour le chagrin, deux pour Joni Jones, tout le monde fermera les yeux et appréciera ce que peut être la beauté dans ce monde. C’est un spectacle à ne pas manquer, une fois de plus. La reprise de “Super Trouper” d’Abba est d’une beauté extraordinaire. Une beauté incroyable (Jan Vranken) (9/10) (Northern Transmissions).