Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, et encore moins pour les chroniquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent en attente. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de critiques concises.
Dominum – The Dead Don’t Die
La sensation allemande de zombie metal Dominum plonge plus profondément dans l’horreur avec son deuxième album que sur leur premier “Hey Living People”. Le maître d’œuvre Felix Heldt, alias Dr Dead, et ses zombies proposent des productions plus sombres et des arrangements plus bombastiques, mixés à nouveau par Jacob Hansen. L’ouverture “We Are Forlorn” instaure immédiatement une tonalité dramatique avec des riffs gutturaux et des percussions tonitruantes, mettant en avant la diversité vocale de Dr Dead. Le catchy “Don’t Get Bitten By The Wrong Ones” illustre les paroles lugubres mais tongue-in-cheek du groupe, tandis que le titre “The Dead Don’t Die” avec des apparitions d’invités propose un récit sinistre. Les influences thrash sur des morceaux comme “Die For The Devil” ajoutent du piquant, même si la production lourde peut parfois enterrer les détails. Pour les amateurs de horror metal théâtral, cet album livre exactement ce qui est attendu. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (Napalm Records)

Subway To Sally – Post Mortem
Les maîtres allemands du folk metal Subway To Sally prouvent avec leur quinzième album studio que les fins annoncées ne durent pas. Après le présumé adieu “Himmelfahrt”, le groupe de Potsdam a retrouvé de l’énergie, immédiatement perceptible dans l’ouverture “Phönix”, où le groupe renaît de ses cendres. Le titre “Post Mortem” suit avec un hymne invitant les morts à la table et à célébrer la vie malgré les obstacles. L’album alterne sans effort entre des hymnes puissants comme “Nero” et “Unter dem Banner” et des moments intimes comme “Herz in der Rinde”. Des morceaux comme “Wunder” et “Lumpensammler” explorent des thèmes sociaux, tandis que “Kummerkind” illustre habilement les luttes mentales. Le mélancolique “Atlas” aux accents industriels et le festif “Eisheilige Nacht” montrent la polyvalence que ces vétérans possèdent encore après trois décennies. (Tobias Braun) (8/10) (Napalm Records)

21 Savage – What Happened to the Streets?
Avec “What Happened to the Streets?”, 21 Savage livre son quatrième album studio, affrontant la dureté de ses origines et l’évolution de la vie de rue. L’ouverture “Where You From” fixe immédiatement le ton avec une production trap caractéristique, reflétant son enfance dans la Zone 6 d’East Atlanta et la loyauté impliquée. Les apparitions d’invités ajoutent du dynamisme, tandis que des morceaux comme “Stepbrothers” mettent en avant son côté lyrique agressif. La production offre des contrastes entre beats denses et menaçants et moments d’introspection. Sur “I Wish”, 21 montre son côté vulnérable, rendant hommage aux amis et collègues perdus dans ce qui ressemble à un règlement de comptes émotionnel. Bien que l’album ne soit pas toujours innovant par rapport aux précédents, l’atmosphère reste cohérente et intense, renforçant le ressenti urbain. (William Brown) (7/10) (Slaughter Gang & Epic)

Tangerine Dream – Katowice Session 2025
Avec “Katowice Session 2025”, Tangerine Dream présente un nouvel enregistrement live de leur performance en Pologne. Cet album fait partie de la série continue ‘Quantum Years’ du groupe. L’enregistrement met l’accent sur la composition en temps réel, avec des synthétiseurs modulaires et des séquenceurs jouant un rôle central. Les auditeurs reconnaissent l’influence de Thorsten Quaeschning et Paul Frick, qui fournissent la base électronique pour les parties de violon de Hoshiko Yamane. Contrairement aux albums studio tels que “Raum”, l’accent est mis sur l’interaction entre les musiciens lors de l’improvisation. Les morceaux s’enchaînent pour créer une expérience d’écoute continue, emmenant l’auditeur dans un voyage instrumental. La production est claire, capturant toutes les nuances de l’équipement analogique. Pour les amateurs de Berlin School, c’est un ajout précieux à la discographie du groupe. (Norman van den Wildenberg) (8/10) (Eastgate Music)

Buckethead – Pike 756 – Velveteen Robot
Le guitariste prolifique Buckethead présente avec “Pike 756 – Velveteen Robot” un nouvel épisode de sa vaste série de courts albums. Ce projet instrumental consiste en une longue composition où l’artiste combine différents styles de jeu de guitare. L’auditeur entend une alternance entre passages calmes et mélodiques et riffs plus agressifs rappelant ses travaux sur “Colma” et “Monsters and Robots”. Cette fois, l’album se concentre sur une atmosphère mécanique qui correspond au titre. L’utilisation d’effets spécifiques comme le killswitch crée un son à la fois technique et atmosphérique. Pour les collectionneurs, il s’agit d’un ajout intéressant soulignant la polyvalence du guitariste masqué dans un format compact. (Elodie Renard) (7/10) (Bucketheadland)

