L’aperçu des nouveaux albums pour le samedi 1 juin 2024: Flavia Coelho, Crowded House, Richard Thompson et plus

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, sans parler de les critiquer. Publier une critique par jour ne suffirait pas, laissant de nombreux albums de côté. C’est dommage. C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui un aperçu des albums reçus à la rédaction avec des critiques courtes.

Ploegendienst – DSM-5

Ploegendienst est de retour. Avec leur nouvel album ‘DSM-5’, le groupe d’Amsterdam prouve qu’il respire toujours cette attitude punk qui les a rendus célèbres. Bien que le groupe soit devenu plus calme, le leader Ray Fuego reste une source ardente de sentiments anti-establishment. Il demeure un flambeau de révolte, ses paroles imprégnées d’une énergie débordante et d’une frustration sincère envers tout ce qui ne va pas dans le monde. ‘DSM-5’ témoigne d’une croissance constante et d’une absence totale de peur. Cette friction crée une brillance et un son unique, difficile à catégoriser. Que vous l’appeliez hardcore, punk ou pop acerbe, Ploegendienst fait de la musique qui ne se capture que dans l’instant, impitoyable et intense. Spinvis comprend parfaitement ce que Ploegendienst veut transmettre et a proposé spontanément de collaborer sur deux titres : ‘Interessant’ et ‘Mensen In Het Algemeen’. Vjèze Fur ajoute également son style unique sur la piste ‘Hard’, résultant en un mélange captivant de styles et d’influences. L’album est une montagne russe intense et émotionnelle qui ne laisse jamais l’auditeur en paix. Ray Fuego et ses camarades montrent que la croissance et l’évolution n’altèrent pas leur essence : une confrontation brute, honnête et parfois inconfortable avec la réalité. (Norman van den Wildenberg) (8/10) (Excelsior Recordings)

 

White Dog – Double Dog Dare

White Dog, comme la couverture de l’album pourrait le laisser supposer, est un groupe au son qui rappelle les années 70. Rock classique avec une forte dose de rock sudiste. L’écriture de ce nouveau ‘Double Dog Dare’ a commencé en 2019. Pour des raisons bien connues, cela a pris plus de temps, mais le deuxième album de ce groupe texan est enfin là. La première chanson ‘Holy Smokes’ se termine un peu abruptement avec un fondu enchaîné. On sent bien que ce morceau pourrait se prolonger en live avec un bon jam. ‘F.D.I.C.’ mélange Allman Brothers avec un peu de Lynyrd Skynyrd et se distingue par son excellent travail de guitare. ‘Glenn’s Tune’ a une pause particulière en son milieu et ne semble pas vraiment savoir où il veut aller. S’ensuit un morceau inutile de moins d’une minute, qui perturbe un peu l’écoute. En dehors de cela, le son non poli donne un certain charme à l’album. On entend quand le chanteur dérape un peu, pas d’autotune. Il n’est pas nécessaire que ce soit parfait pour être bon. (Rik Moors) (7/10) (Rise Above Records)

Crowded House – Gravity Stairs

Neil Finn n’a jamais fait un mauvais enregistrement, c’est certain. Pourtant, ‘Gravity Stairs’, la nouvelle renaissance de Crowded House, marque un tournant décevant dans sa carrière impressionnante. Malgré le talent indéniable de Finn, les morceaux de cet album sonnent obligatoires, ternes et manquent de l’éclat et de l’ingéniosité qui caractérisaient sa musique du temps de Split Enz. ‘Magic Piano’ et ‘Black Water, White Circle’ sont encore reconnaissables comme des morceaux de Crowded House, mais la magie semble avoir disparu. Les compositions paraissent routinières et il y a peu d’énergie innovante qui rendait les œuvres précédentes de Finn si spéciales. L’éclat a disparu. Sur ‘Blurry Grass’, Crowded House sonne même comme Dry Cleaning. Cela ne devait sûrement pas être intentionnel ? Avec le fait que ses anciens employeurs de Fleetwood Mac ne sont plus actifs, il est peut-être temps pour Neil Finn de penser à la retraite. Ou peut-être, saura-t-il encore se réinventer, comme il l’a déjà fait par le passé. ‘Gravity Stairs’ mérite un 6 pour l’habileté musicale indéniable, mais manque d’originalité, de vivacité et de renouveau. (Jan Vranken) (6/10) (Leicster Records)

Richard Thompson – Ship to Shore

Thompson revient avec ‘Ship to Shore’, un album qui plaira sûrement aux amateurs du genre. Avec 12 nouveaux morceaux, il livre encore une fois un album solide. Bien que la musique paraisse un peu datée, la production est fraîche et dynamique, offrant une excellente expérience d’écoute. Un morceau comme ‘Freeze’ aurait vraiment pu briller si Thompson était un bon chanteur, mais sa prestation unique donne tout de même un caractère authentique à la chanson. Son style de chant, bien que peut-être non conventionnel, contribue au charme de l’album. Avec ‘Ship to Shore’, Thompson prouve qu’il est toujours capable de créer une musique de qualité dans son genre. L’album mérite un solide 7 sur 10 pour la qualité de la production et la cohérence des morceaux. Pour les fans, c’est un ajout indispensable à leur collection. (Jan Vranken) (7/10) (New West Records)

Flavia Coelho – Ginga

Flavia Coelho présente avec ‘Ginga’ son cinquième album, et c’est une fête musicale qui annonce l’été. La chanteuse brésilienne, connue pour sa voix sensuelle et énergique, mixe sans effort samba, baile funk, afrobeat, reggae, bolero, hip-hop, bossa nova et forró sur cet album. Le résultat est une collection vivante et diversifiée de morceaux qui soulignent sa polyvalence en tant qu’artiste. Le single ‘Mais Amor’ donne immédiatement le ton de l’album. Avec un mélange de rythmes samba, reggae et funk, Coelho montre son étendue vocale dynamique et son talent pour intégrer des thèmes émotionnels complexes dans sa musique. Les refrains accrocheurs et la riche percussion, soutenus par des cuivres énergiques, mettent en avant ses racines brésiliennes et font de la chanson un hymne pour plus d’amour et de compréhension dans un monde difficile. ‘Ginga’ est un projet collaboratif où Coelho travaille avec des producteurs renommés comme Tom Fire, Prince Fatty, Paul de Synapson et Guts. Cela conduit à une production fraîche et dynamique qui élève l’album à un niveau supérieur. Les morceaux, principalement chantés en portugais, apportent un mélange de funk, house et rythmes latino-américains parfaitement adaptés à l’ambiance estivale. En résumé, ‘Ginga’ est un album délicieux, plein de musicalité et de vie. C’est une vraie sortie estivale qui donne envie d’assister à ses prochains concerts. Le cinquième album de Coelho mérite des éloges pour sa diversité et son énergie, et fera certainement sourire ceux qui l’écoutent. (Jan Vranken) (8/10) (PIAS)