L’aperçu des nouveaux albums : Neil Young, Mike Stern et encore plus

 

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent dans les bureaux de Maxazine. Beaucoup trop pour les écouter tous, encore moins pour les chroniquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi aujourd’hui, nous vous présentons un aperçu des albums reçus à la rédaction avec de courtes critiques.

Gigantum – Gigantum

Gigantum est un groupe américain de Stoner Metal qui sort maintenant un EP autoproduit portant le même nom. Bien qu’il n’y ait que six morceaux sur cet EP, l’album a pratiquement la même durée qu’un album complet. Gigantum dure environ 40 minutes. Durant ces 40 minutes, vous pouvez écouter un mélange de speed rock, de garage rock et de stoner metal, avec parfois un riff de guitare « emprunté » à Black Sabbath. Gigantum dispose de trois voix. La chanteuse/bassiste Mia X est parfaitement soutenue par les deux guitaristes. Si vous aimez des groupes comme Fu Manchu et Red Fang, cet EP vaut la peine d’être écouté. Solide mais pas distinctif. (Ad Keepers) (6/10) (Autoproduit)

The Flying Norsemen – The Flying Norsemen

Trois des cinq membres du groupe The Flying Norsemen viennent du groupe Arabs In Aspic. Leurs influences des années 70 avec du stoner, doom et psychédélisme se retrouvent clairement sur leur premier album ‘The Flying Norsemen’. La première “partie” de ‘Norseide’ est calme. Les paroles sont en norvégien, je ne les comprends pas, mais ce n’est pas grave car le chant et la musique sont en harmonie. Sur la pochette, vous voyez une sorte de Poséidon. Aucun son samplé n’est ajouté à ‘PoseidJohn’. Pourtant, les paroles de cette épopée parlent d’une aventure en mer ouverte. Dans les quatre morceaux, les instruments sont en équilibre. De plus, le mélange entre le psychédélisme et le stoner/doom est très bien réussi. Les longues parties instrumentales sont entrecoupées de passages vocaux. Le Theremin joue parfois un rôle important. Les introductions et les conclusions sont soigneusement composées. Les morceaux sont très variés dans leur construction, avec de nombreux rebondissements, parfois soudains, parfois progressifs. Quoi qu’il en soit, c’est toujours surprenant. (Esther Kessel-Tamerus) (8/10) (Apollon Records)

Neil Young – Archives Volume III, Takes

‘Archives Volume III, Takes’ de Neil Young est une plongée profonde dans le processus créatif du légendaire auteur-compositeur-interprète. Cette vaste collection originale, comprenant 17 CD ou 5 Blu-Ray, offre une mine de matériel inédit provenant d’une période cruciale de la carrière de Young. Avec ‘Takes’, voici une version légèrement plus accessible pour le consommateur lambda, contenant 16 titres.

L’archive présente un mélange fascinant d’enregistrements live, de prises studio et même d’albums jamais publiés. Les points forts incluent ‘Lady Wingshot’ avec le Gone with the Wind Orchestra, ‘Barstool Blues’ en live de l’époque où il était accompagné par Royal Pineapple, sans vraiment impressionner sa nouvelle maison de disques Geffen. La qualité sonore varie considérablement, de l’impressionnant au franchement médiocre. Cela souligne le caractère brut et non poli du matériel. Pour l’auditeur moyen, cela peut être accablant et parfois même inaccessible. Cette collection est surtout précieuse pour les fans les plus dévoués de Neil Young et les historiens de la musique. Elle offre un aperçu unique du processus créatif de Young, mais n’est pas destinée à une écoute occasionnelle. ‘Archives Volume III’ est un projet impressionnant, bien que très spécialisé, qui souligne l’engagement de Young envers son héritage musical. Un must pour les fans hardcore, mais peut-être trop pointu pour l’auditeur moyen. Un modeste 5 sur 10. (Jan Vranken) (5/10) (The Other Shoe Productions)

Mike Stern – Echoes and other Songs

‘Echoes and Other Songs’ de Mike Stern est un chef-d’œuvre qui démontre toute la polyvalence de ce guitariste de jazz. La virtuosité technique de Stern brille tout au long de l’album, avec ses caractéristiques boucles fluides et son jeu énergique. Ce qui impressionne vraiment, c’est la capacité de Stern à naviguer sans effort à travers tout le spectre du jazz. En seulement huit mesures, il peut passer de la fusion enflammée au bebop énergique, preuve de sa flexibilité musicale et de sa créativité. Les compositions reflètent l’horizon musical étendu de Stern, du groovy ‘Where’s Leo?’ à l’intime ‘Gospel Song’. Sa collaboration avec des musiciens de premier plan comme Chris Potter, Christian McBride, Richard Bona et Dennis Chambers élève l’album à des sommets encore plus grands. Malgré quelques moments qui rappellent d’autres artistes, la touche unique de Stern reste intacte. ‘Echoes and Other Songs’ est un ajout essentiel à toute collection de jazz, une vitrine d’un guitariste à son apogée. Un mérité 9 sur 10. (Jan Vranken) (9/10) (Mike Stern)

DEADLETTER – Hysterical Strength

‘Hysterical Strength’ de DEADLETTER est un album impressionnant marqué par l’empreinte du producteur Jim Abbiss, que l’on connaît pour son travail avec Editors, Arctic Monkeys et Adele. L’énergie brute et l’ambition de ce groupe post-punk du sud de Londres sont capturées et façonnées avec brio. La production d’Abbiss est si dominante que l’album semble presque plus être sa création que celle du groupe lui-même. Des morceaux comme ‘Credit to Treason’ sonnent fantastiquement – bruts et énergétiques, avec un son soigné qui montre le groupe sous son meilleur jour. ‘Mother’, avec son saxophone, est un autre point fort qui démontre la polyvalence de la production.

Bien que ce soit un excellent album, il soulève des questions sur la manière dont DEADLETTER jouera ces morceaux en live sans la magie de la production d’Abbiss. Le contraste entre le son stylisé du studio et leurs performances live probablement plus brutes promet d’être intriguant. ‘Hysterical Strength’ est une œuvre convaincante qui suscite la curiosité sur le futur développement de DEADLETTER, tant en studio que sur scène. Un 8/10 pour cet impressionnant album de producteur. (Anton Dupont) (8/10) (To So Recordings)