L’aperçu des nouveaux albums : Delights, Dragonknight et plus

Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, et encore moins pour les critiquer. Une critique par jour signifie que trop d’albums restent de côté. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction sous forme de critiques courtes.

Dragonknight – Legions

Dragonknight est un nouveau groupe de metal finlandais, fondé par des vétérans du metal. Ils font du power metal accessible avec de belles mélodies, des rythmes accrocheurs, des riffs impressionnants et des éléments classiques. Leur musique s’adresse aux amateurs de groupes comme Blind Guardian et Sabaton. Le morceau instrumental ‘Through Sea And Fire’ s’ouvre de manière presque féerique. La musique légèrement classique et les chœurs deviennent plus dramatiques, mais il manque tout juste la chaleur d’une véritable allure cinématographique. Les morceaux vocaux qui suivent contiennent des variations de tempo et de volume, plus une excellente répartition entre metal et éléments classiques. Tant le chant principal (Mikael Salo) que les chœurs sont excellents. Mais si les mots “Majesty! General!” dans ‘The Imperator’ et les bruits d’épée avaient sonné plus brutalement, le combat aurait été “palpable”. De même dans ‘Pirates, Bloody Pirates!’, certaines exclamations auraient pu être plus lourdes, mais on ressent tout de même l’ambiance. La plupart de ces 11 morceaux sont (en grande partie) entraînants, seuls ‘Astarte Rise’ et ‘Return To Atlantis’ (avec ses sons de piano inattendus) sont calmes. ‘Legions’ est un délicieux premier album qui invite à monter le volume. La structure parfois légèrement prévisible le rend accessible. (Esther Kessel – Tamerus) (8/10) (Scarlet Records)

Cassio Vianna Jazz Orchestra – Vida

Tocanda a Vida. Toucher la vie. Il faut le dire : le compositeur, pianiste et chef d’orchestre d’origine brésilienne Cassio Vianna a livré un album plus que vivant, qui s’inscrit dans les traditions des grandes productions de big band. Vianna est aujourd’hui principalement occupé comme professeur aux États-Unis, mais trouve heureusement encore le temps de composer et d’enregistrer les fruits de son travail, avec ce ‘Vida’ comme résultat sonore. Dans l’ouverture ‘Tocanda a Vida’, le ton est immédiatement donné avec du swing latino-américain, matériau qui domine l’album. Même si le tempo est régulièrement ralenti, par exemple dans ‘Sea-Song’ – avec de merveilleux solos de trompette et de guitare – et ‘Unwritten Letter’. Mais la plupart du travail est up-tempo et c’est là que le groupe est vraiment à son meilleur. Une énergie déchaînée, des rythmes entraînants dans un groove irrésistible : c’est du big band comme le big band doit être. Le point culminant est la bossa nova ‘Choro for My Boys’, qui vous transporte directement au Brésil. L’esprit de Sergio Mendes, décédé l’année dernière, a indéniablement laissé quelques graines dans l’esprit de Vianna, surtout quand son piano lance un parfait jeu de questions-réponses, suivi d’une délicieuse petite guitare samba espagnole. Aucun ingrédient ne manque pour faire jaillir le soleil des enceintes. Nous ne sommes qu’en janvier, mais Vida fait déjà régner l’été. (Jeroen Mulder)(9/10)(Teal Creek Music)

 IQ Zero – Toss A Coin

IQ Zero est un groupe de punk pop allemand composé de quatre amis d’école qui ont fondé ce groupe dans le but de devenir le groupe punk le plus réussi et le plus connu de la bourgade allemande de Bichl. Ce qui n’est pas si difficile étant donné qu’il n’y a qu’un peu plus de 2000 habitants. Mission accomplie donc. Malheureusement, ces Allemands n’iront pas beaucoup plus loin avec ce deuxième album ‘Toss A Coin’. Le punk-rock pop cliché sur ‘Toss A Coin’ est certes bien exécuté mais est aussi prévisible qu’un championnat d’Europe de patinage, on sait d’avance qu’un Néerlandais va gagner. Il y a donc encore beaucoup de travail si IQ Zero veut devenir le meilleur groupe de punk rock d’Allemagne, d’Europe ou du monde. Le son aurait également pu être meilleur. Surtout la batterie sonne très sourde et manque du ‘punch’ que les guitares, mixées très en avant, possèdent. En bref, un album de punk pop correct mais il y a de meilleurs albums sur lesquels dépenser votre argent. (Ad Keepers) (6/10) (Pauli Punker Records)

Delights – If Heaven looks a little like This

Avec ‘If Heaven Looks A Little Like This’, le groupe mancunien Delights livre un premier album qui révèle immédiatement ses origines. L’héritage de leur ville natale résonne clairement dans leur son, mais ils parviennent à y apporter leur propre touche. L’album, enregistré dans un studio improvisé à Flavacourt en France, montre un groupe qui ose expérimenter. Le morceau d’ouverture ‘Silk Skin’ monte progressivement vers un sommet énergique, tandis que le single ‘Two Times Over’ cherche directement la piste de danse avec ses synthétiseurs accrocheurs et ses batteries qui rappellent The Rapture et Hot Chip. Bien que les influences de groupes comme The 1975 et Blossoms soient parfois un peu trop présentes, surtout dans les parties de guitare, Delights parvient néanmoins à créer son propre son. Le mélange de funk, disco et indie-rock est rafraîchissant, même si toutes les expérimentations ne sont pas également réussies. Le morceau final ‘Adore Her’ conclut l’album de manière appropriée avec des guitares acoustiques. Ce quintette montre qu’il a du potentiel, mais il y a encore de la place pour progresser dans la recherche d’un son vraiment personnel. Néanmoins, un premier album plus que méritoire qui en appelle d’autres. (Jan Vranken)(7/10)(Modern Sky UK)