Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Une critique par jour signifie que de nombreux albums restent sur le carreau. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous présentons aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction, avec de courtes critiques.
Sum 41 – Heaven:x:Hell
Le groupe punk-pop canadien Sum 41 tire sa révérence. Sum 41 a connu son apogée au début des années 2000, lorsque la scène pop-punk était florissante et des groupes similaires tels que Blink 182, The Offspring et Good Charlotte occupaient régulièrement les premières places des classements. Sum 41 a également connu quelques succès à cette époque. “Fat Lip” est un classique du genre et “In Too Deep” et “What We’re All About”, sur lesquels on peut entendre Kerry King de Slayer, ont également été des succès modestes. Sum 41 a toujours été un groupe entre deux chaises. Trop pop pour les métalleux et trop dur pour le public du punk-pop. Pourtant, ce mélange musical a valu au groupe une grande base de fans dans le grand public et ils sont toujours populaires dans la scène skate. Maintenant, avec cet album accompagné d’une tournée d’adieux, c’est la fin définitive de Sum 41. Le groupe en a fait un double album. Chaque CD contient 10 chansons. Le premier CD, “Heaven”, met l’accent sur le côté punk-pop de Sum 41, tandis que le deuxième disque, “Hell”, est un peu plus dur et met en avant le côté métal. Il aurait cependant pu tenir sur un seul CD car les 20 chansons ne durent pas tout à fait une heure au total. Sum 41 prend congé avec “Heaven:x:Hell” de manière digne. (8/10) (Rise Records)
Still Corners – Dream Talk
Un simple arrêt dans une gare de Londres peut parfois être crucial. C’est en effet à cet endroit que le duo Tessa Murray et Greg Hughes, formant le groupe Still Corners, se sont rencontrés. Ils ont choisi un titre approprié pour le type de musique qu’ils produisent. Du dream pop sur “Dream Talk”. De délicieuses mélodies apaisantes avec une voix douce qui a aussi quelque chose de mystérieux. “Turquoise Moon”, le morceau de clôture, en est un bel exemple avec sa mélodie sombre. “The Dream” est un peu plus rapide, “Dream Talk” s’écoute facilement, les chansons sont assez variées pour une écoute agréable. L’album ne dure pas longtemps, avec moins de quarante minutes. Un disque agréable pour rêver un instant. (Rik Moors) (7/10) (Wrecking Light Records)
Grace Cummings – Ramona
Grace Cummings, la puissante chanteuse folk australienne, s’est rapidement fait un nom dans la scène musicale indépendante de Melbourne. Son ascension a commencé avec un contrat chez Flightless Records, qui a sorti son premier album “Refuge Cove” fin 2019. Avec des performances dynamiques et une écriture de chansons intense, Cummings a reçu des éloges internationaux, ce qui l’a amenée à signer chez le label américain ATO Records pour son deuxième album, “Storm Queen”, en 2022. Maintenant, avec son troisième album, “Ramona”, produit par le réputé Jonathan Wilson, Cummings continue de captiver son public avec ses récits évocateurs et sa voix puissante. Avec “Storm Queen”, sorti en janvier 2022, Cummings a exploré différentes textures et instrumentation, tout en conservant le sentiment organique de ses débuts. Maintenant, avec “Ramona”, elle élève encore davantage son son. En collaboration avec Jonathan Wilson, connu pour son travail avec des artistes comme Margo Price et Father John Misty, Cummings livre un ensemble de chansons dramatiques qui combinent des arrangements orchestraux luxuriants avec son récit assuré et sa voix puissante. “Ramona” témoigne de l’évolution artistique de Grace Cummings. Chacune des 11 pistes est réalisée avec précision et soin, mettant en valeur la croissance de Cummings en tant que musicienne et auteure-compositrice. Les fans du genre pop théâtral, en particulier ceux qui apprécient des artistes comme Vera Sola, Skullcrusher et Christine and the Queens, trouveront beaucoup à aimer dans “Ramona”. Avec ses riches couches, ses histoires émotionnelles et sa production impeccable, “Ramona” mérite sa place comme une belle addition au répertoire de Cummings. C’est une recommandation solide pour tous ceux qui recherchent un voyage musical captivant. Dans l’ensemble, “Ramona” mérite les éloges qu’elle reçoit, avec une note solide de sept sur dix. (Jan Vranken) (7/10) (ATO Records)
Alina Bzhezhinska & Tony Kofi – Altera Vita
Alina Bzhezhinska et Tony Kofi ont créé avec leur nouvel album ‘Altera Vita’ un monde merveilleux où les sons de la harpe et du saxophone fusionnent de manière unique. Cette collaboration apporte une nouvelle dimension à la musique jazz, avec une combinaison de rythmes africains, de sons expérimentaux et de rythmes hypnotiques jamais entendus auparavant. L’album emmène l’auditeur dans un voyage aventureux, chaque morceau étant une surprise. Avec seulement six pistes, l’album semble cependant trop court. La collaboration entre Bzhezhinska et Kofi mérite plus d’espace pour s’épanouir et se développer. Néanmoins, ‘Altera Vita’ est une expérience d’écoute délicieuse, particulièrement adaptée aux soirées tardives où la musique crée l’ambiance parfaite. Dans l’ensemble, cet album mérite une note élevée de 8 sur 10. C’est un ajout captivant et innovant au paysage du jazz, qui mérite certainement d’être exploré et écouté. (Elodi Renard) (8/10) (BBE Music)
Blanco Brown – Heartache & Lemonade
Blanco Brown a opéré un virage intéressant avec son nouvel album ‘Heartache & Lemonade’, adoptant une vibe plus R&B, contrairement au style rap auquel on pourrait s’attendre compte tenu de son travail précédent. Originaire de Géorgie, où il a passé son enfance entre la campagne et la ville, Brown a des racines musicales profondes dans la country, mais aussi influencées par son temps passé à Atlanta. L’album met en avant la polyvalence de Brown en tant qu’artiste, avec un accent sur sa belle voix qui emmène l’auditeur dans un voyage de chagrin à l’espoir, comme on peut l’entendre dans le morceau ‘Tailgating in the Sun’. Ce morceau, avec sa mélodie accrocheuse et ses paroles entraînantes, a certainement du potentiel, montrant que Brown est capable de plus que du rap. Il est clair qu’il s’inspire également du style country de Beyonce. Bien que ‘Heartache & Lemonade’ ne brille peut-être pas par son originalité ou son innovation, il mérite certainement d’être écouté. La voix de Brown est une agréable surprise et il parvient à transmettre de l’émotion dans sa musique, ce qui donne à l’album une profondeur supplémentaire. Avec une note honorable de sept sur dix, cet album mérite certainement une place dans la playlist des amateurs de musique soul avec une touche de country. (Elodi Renard) (7/10) (Trailertrap music/BMG)