Chaque semaine, des dizaines de nouveaux albums arrivent à la rédaction de Maxazine. Beaucoup trop pour tous les écouter, encore moins pour les critiquer. Publier une seule critique par jour signifie que trop d’albums restent en attente. Et c’est dommage. C’est pourquoi nous publions aujourd’hui un aperçu des albums qui arrivent à la rédaction en de courtes critiques.
Paul Weller – 66
Le nouvel album de Paul Weller, ’66’ (son 17e album déjà), marque une étape importante dans sa carrière étendue et offre un voyage captivant à travers son évolution musicale. Littéralement et figurativement, car ’66’ est une sorte d’album concept, avec de nombreuses références au voyage. L’album est le résultat de trois ans de travail dans son studio Black Barn, où Weller a collaboré avec une variété de musiciens invités talentueux et contributeurs textuels. Après l’ouverture avec ‘Ship of Fools’, ‘Flying Fish’ rappelle par moments le ‘Theme from Love Boat’ de l’ancienne série télévisée. De même, le deuxième single ‘Rise Up Singing’, donnant un aperçu du rayon de soleil persistant de la soul et de la spiritualité qui caractérise l’album, possède cette atmosphère. Le premier single, ‘Soul Wondering’, est plus robuste et offre une belle diversité. ’66’ n’est certainement pas le meilleur album de Weller, mais il maintient la ligne assez stable qu’il avait déjà montrée avec ‘An Orchestrated Songbook’. (Norman van den Wildenberg) (7/10) (Solid Bond)
Brian Eno – Eno (Bande Originale du Film)
Brian Eno, musicien influent, producteur, artiste visuel et militant, est au centre d’un nouveau documentaire révolutionnaire qui explore sa carrière jusqu’à présent. Le film, unique en son genre, se transforme à chaque projection, composé de centaines d’heures de vidéos, de musique et d’interviews. Cela offre aux spectateurs des aperçus intimes et personnels des processus créatifs d’Eno, de sa musique à son art et ses idées. La bande originale de ce documentaire agit comme un voyage audio accompagnant lié au travail d’Eno tout au long de sa carrière. Les 17 morceaux de l’album offrent une impressionnante sélection de son œuvre, des premiers travaux en solo comme ‘Taking Tiger Mountain’ en 1974 aux collaborations acclamées avec des icônes telles que David Byrne, John Cale, Cluster et Fred Again, et même sa récente performance en 2021 avec son frère Roger Eno. Les morceaux de l’album incarnent la polyvalence et le génie de la vision musicale et artistique d’Eno. Des paysages sonores expérimentaux aux compositions mélodiques, de l’ambient à l’avant-garde, la diversité de son travail est exposée de manière magistrale. La bande originale du documentaire est non seulement un hommage à la carrière influente de Brian Eno, mais aussi une expérience d’écoute immersive en soi. (Tobias Braun) (8/10) (Universal Music / UMC)
Ghostface Killah – Set the Tone (Guns’n Roses)
Ghostface Killah est de retour et plus fort que jamais avec son dernier album ‘Set the Tone (Guns’n Roses)’. Les dix-neuf pistes de ce LP montrent que le vieux maître du rap n’a pas encore perdu ses compétences. Ce qui rend cet album si spécial, c’est que Ghostface Killah n’est pas éclipsé par la liste impressionnante d’artistes invités ; il reste clairement la vedette du spectacle. Des morceaux comme ‘6 Minutes’ vous ramènent aux jours dorés des années 90, avec un flow sincère et puissant qui vous emporte instantanément. ‘Scar Tissue’ est un autre point fort, avec un ton brut qui vous fait croire immédiatement en la sincérité du message. Même en collaboration avec des grands noms comme Kanye West sur ‘No Face’, Ghostface Killah brille toujours. Avec ses échantillons astucieux et son style inimitable, Ghostface Killah prouve qu’il est toujours maître dans la création de rap de classe mondiale. ‘Set the Tone (Guns’n Roses)’ en appelle davantage et confirme que Ghostface Killah est de retour et plus fort que jamais. (Elodie Renard) (9/10) (Mass Appeal)
Becky Hill – Believe Me Now?
Becky Hill, double lauréate du BRIT Award, sort son album très attendu ‘Believe Me Now?’ le 31 mai. Cet album de danse dynamique reflète une gamme d’émotions, de l’amour à la solitude, avec une production sans compromis et des refrains accrocheurs. Hill collabore avec une impressionnante liste d’artistes, aussi bien emblématiques qu’émergents, ce qui donne un déclaration audacieuse et excitante de sa polyvalence en tant qu’artiste. L’ouverture avec ‘Believe Me Now?’ en collaboration avec Self Esteem semble un peu tapageuse, tandis que ‘Side Effects’, qu’elle a enregistré avec Lewis Thompson, est devenu un morceau dance très fort. ‘Believe Me Now?’ comprend çà et là un peu de Drum ‘n Bass (avec ‘Right Here’ comme meilleur exemple), et bien que ce soit dansant, cela ne vous accroche jamais vraiment. Ce n’est pas vraiment un mauvais album, mais ce n’est pas non plus un album qui entrera dans les annales comme révolutionnaire. (Norman van den Wildenberg) (6/10) (Eko / Polydor Records)
Tom Vek – Confirm Yourself
Le nouvel EP ‘Confirm Yourself’ de Tom Vek est très mauvais. La première piste, ‘Say’, semble trébucher sur ses propres ambitions, avec une performance vocale qui sonne outrageusement fausse et la production semble souffrir de ce choix. Bien que cela puisse être une blague artistique, cela ne passe pas bien auprès de l’auditeur et nuit au plaisir d’écoute. Il est presque décevant que l’EP dure plus d’un quart d’heure, mais heureusement, cela signifie également qu’il est vite terminé. C’est dommage qu’un artiste avec un passé aussi intéressant que Tom Vek, tel que décrit dans sa biographie, n’ait pas réussi à exploiter efficacement ses influences éclectiques et ses talents musicaux sur cet EP. Alors que la biographie parle d’une évolution musicale du grunge vers des influences électroniques, ‘Confirm Yourself’ semble rester bloqué dans une tentative mal placée de créer quelque chose de nouveau et différent, sans la qualité et la finesse nécessaires. Il est évident que cet EP n’est pas pour tout le monde et pourrait même être une raison pour laquelle certaines personnes choisissent de ne pas écouter de musique. C’est une déception décevante de Tom Vek. (Jan Vranken) (3/10) ((Tom Vek)