La Monnaie royale canadienne rend hommage à l’un des plus grands musiciens au monde avec une nouvelle pièce de circulation commémorative de 1 $ qui célèbre la vie et le legs artistique du renommé pianiste canadien Oscar Peterson. Surnommé « l’homme aux quatre mains » par un de ses admirateurs, le grand maître du jazz Louis Armstrong, Oscar Peterson s’est hissé au sommet du monde de la musique pendant plus de six décennies de prestations à couper le souffle au piano et de compositions inoubliables comme “Hymn to Freedom”, “Blues Etude” et “Canadiana Suite”. La pièce commémorative a été dévoilée aujourd’hui devant un rassemblement de membres de la famille et d’amis au Roy Thompson Hall de Toronto, une salle de spectacle bien connue du pianiste. Pour coïncider avec l’anniversaire de naissance de ce dernier, la pièce circulera à partir du 15 août.
« La Monnaie adore rendre hommage à des Canadiens exceptionnels sur ses pièces, déclare Marie Lemay, présidente de la Monnaie royale canadienne. Je suis très heureuse qu’Oscar Peterson, le premier musicien canadien à figurer sur une pièce de circulation, soit célébré comme l’un des artistes de jazz les plus respectés et influents de tous les temps. La musique et les prestations fabuleuses de M. Peterson sont source de joie pour des millions de mélomanes au Canada et dans le monde. C’est pourquoi nous sommes fiers de le mettre à l’honneur sur cette pièce, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la musique et à la culture canadiennes. »
Le motif de la pièce de circulation commémorative Hommage à Oscar Peterson, œuvre de l’artiste Valentine De Landro – un bédéiste, illustrateur et graphiste accompli d’Ajax, en Ontario –, représente Oscar Peterson au piano; de ses mains en mouvement émerge une portée musicale où s’affichent les deux dernières mesures de son célèbre “Hymn to Freedom”. Le nom du pianiste complète le motif.
« Tout au long de sa carrière, Oscar a reçu de nombreux prix et distinctions auxquels il accordait beaucoup d’importance, explique Kelly Peterson. Presque 15 ans après son décès, il en reçoit encore. Ces marques de reconnaissance nous remplissent d’humilité – mais aussi de fierté. Ni lui ni moi n’aurions pu imaginer la création d’une pièce de circulation commémorative à son effigie. Je suis emplie d’émotions indescriptibles à l’idée que les Canadiens d’aujourd’hui et de demain, en tenant cette pièce dans leurs mains, se souviendront d’Oscar Peterson ou voudront en apprendre plus sur lui. Je suis profondément honorée. Oscar était un grand pianiste et compositeur. Il était aussi un ardent défenseur des droits de la personne. Avant tout, il a toujours été un fier Canadien. Tout comme sa musique est éternelle, il fera pour toujours partie de l’imaginaire de ce pays. »
Oscar Peterson a grandi dans le quartier enclavé de la Petite-Bourgogne, hôte important de la communauté noire de Montréal à l’époque, où son père et sa grande sœur Daisy lui ont enseigné l’importance de l’éducation musicale depuis un très jeune âge. Élevé au son des classiques, il a rapidement maîtrisé le piano et perfectionné son art en jouant de la musique populaire, pour ensuite devenir un des musiciens de jazz les plus acclamés de tous les temps. En plus de 60 ans de carrière, il a réalisé au-delà de 400 enregistrements, et son célèbre trio (Oscar Peterson Trio) s’est produit partout dans le monde. Il a remporté huit prix Grammy et a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne en 1978. Première fois finaliste au prix Juno en 1977, il a gagné le prix du meilleur album de jazz, avec The Oscar Peterson Four, en 1987. Il a également été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada par le regretté Ramon Hnatyshyn, gouverneur général du Canada.
En 1962, il a composé “Hymn to Freedom”, morceau qui est devenu un hymne du mouvement de défense des droits civils dans les années 1960, dont l’influence sociale et musicale résonne encore aujourd’hui. Sa composition “Canadiana Suite” est un hommage extraordinaire et touchant au pays qu’il aimait et qu’il a toujours considéré comme chez lui.