La québécoise Karolan Boily va sortir son premier album “Le feu sous le toit” le 26 janvier prochain, une allégorie poétique des différents états émotionnels qui brûlent à l’intérieur de soi. C’est une œuvre introspective où le toit symbolise la maison intérieure, l’abri des sentiments les plus profonds. A travers différents formes et intentions, le feu devient une source de lumière, de chaleur et de désire, mais aussi une force incontrôlable qui occasionne blessures et ravage. L’affection particulière de Karolan pour le feu se traduit naturellement dans une créativité symbolique tout au long de l’album.
Dans “Le feu sous le toit”, Karolan se risque à dévoiler des fragments plus intimes de sa vie, explorant le retour à l’équilibre, l’indépendance, les limites personnelles et l’apprivoisement des nouveaux désirs. A la fois post-rock, alternatif et accrocheur, les sonorités vaporeuses, ambiantes éthérées dévoilent une artiste dans sa version la plus vulnérable, mature et intime, créant un premier album plus lumineux et épuré que ce qu’elle a présenté jusqu’à présent.
Karolan signe la coréalisation avec son collaborateur de longue date, Nikolas Benoit-Ratelle. L’enregistrement en studio, réunissant tous les musiciens dans une même pièce au même moment, capture l’authenticité de la proximité et de l’intimité ressenties en live. Mettant en évidence de subtiles imperfections qui rappellent certaines influences telles que Feist, Big Thief et Salomé Leclerc, ajoutent une dimension humaine à l’écoute des chansons. Les ambiances, créées à partir d’instruments acoustiques transformés en textures et en échantillonnages, oscillent entre la délicatesse et un coté plus abrasif, mais sans excès. L’ajout d’un quatuor à cordes apporte une touche agréable de sensibilité et de finesse aux arrangements. “Le feu sous le toit” est une douce plongée dans l’authenticité d’une artiste qui explore avec sincérité les méandres émotionnels de sa mi-vingtaine.
Photo (c) Marc-André Dupaul