Dans une carrière musicale qui s’étend sur près de trois décennies, le multi-instrumentiste Andrew Bird n’a cessé de nourrir de grandes ambitions artistiques, peaufinant son art à travers une discographie fascinante oscillant entre folk, swing et rock indépendant. Fidèle à son esprit d’ouverture, son seizième album studio, “Sunday Morning Put-On”, le propulse dans une nouvelle direction inspirée par les souvenirs de sa jeunesse passée dans l’Illinois : dans la vingtaine, Andrew Bird découvre le jazz de l’âge d’or des années 1930 et 1940, écoutant des disques 78-tours diffusés lors des émissions nocturnes sur WBEZ, une station de radio locale de Chicago. « Après m’être un peu éloigné de cette période où j’étais fasciné par le jazz, j’ai ressenti le désir d’y replonger », explique Andrew Bird aujourd’hui.
Enregistré en direct au légendaire Studio Valentine de Burbank, en Californie, où se sont croisés des personnalités aussi diverses que Stan Kenton, Bing Crosby ou Frank Zappa, “Sunday Morning Put-On” présente neuf reprises personnalisées de standards de jazz et de chansons de comédies musicales. Accompagné de Ted Poor (batterie), d’Alan Hampton (contrebasse) et des contributions du guitariste Jeff Parker et de Larry Goldings aux claviers, Andrew Bird réimagine, entre autres, les incontournables “Caravan” (Duke Ellington), “I Fall In Love Too Easily”, popularisé en 1945 par Frank Sinatra, et des airs de Broadway tels que “I’ve Grown Accustomed to Your Face” (de My Fair Lady) et “Softly, As in a Morning Sunrise”, tirée de l’opérette de 1928 The New Moon.
Fil rouge de “Sunday Morning Put-On”, la voix et le violon d’Andrew Bird s’approprient à leur tour les rôles des grands solistes de son panthéon jazz, du clarinettiste Jimmy Hamilton aux saxophonistes ténor Lester Young et Coleman Hawkins. « Je voulais que mon instrument se rapproche du son produit par un instrument à anche en termes de respiration et de phrasé, mais, cette fois, en faisant glisser mon archet sur une corde et en me servant des respirations de mes cordes vocales… En résumé, tout est une question de timbre dans “Sunday Morning Put-On” », conclut Andrew Bird en évoquant un projet qui sommeillait en lui depuis plusieurs décennies, et la nouvelle exploration musicale d’une carrière placée sous le signe de l’imprévisible. L’album est annoncé aujourd’hui, et Andrew Bird dévoile pour l’occasion ses versions d”I Fall In Love Too Easily” et d”I’ve Grown Accustomed To Her Face”. Les singles sont accompagnés d’une session live disponible sur Youtube !